Les ministres des Outre-mer, de la Santé et de l’Enseignement supérieur ont annoncé la création du deuxième cycle de formation des études de médecine dans les Antilles et en Guyane. Un étudiant en médecine pourra donc, à partir de septembre 2023, réaliser l’intégralité de son premier et deuxième cycle dans ces territoires.
L’article 80 de la loi portant organisation et transformation du système de santé du 24 juillet 2019 prévoyait que le gouvernement remette au Parlement un rapport sur les perspectives de créer une faculté de médecine de plein exercice aux Antilles et en Guyane. Un projet présenté par l’université des Antilles a donc été examiné par les inspections générales des affaires sociales (Igas) et de l’éducation, du sport et de la recherche, qui ont répondu positivement à la création de ce deuxième cycle.
« Cette mission a ainsi permis d’identifier les dynamiques locales universitaires et hospitalières permettant la mise en œuvre d’un deuxième cycle de formation dès la rentrée 2023, grâce à la collaboration de l’ensemble des acteurs », expliquent les ministères dans un communiqué.
Pour rendre effectif ce projet, le gouvernement annonce créer 15 postes hospitalo-universitaires titulaires et 15 postes de chefs cliniques assistants dans les cinq années à venir.
« La faculté de médecine de plein exercice participera au rayonnement national et international de ces territoires. Par ailleurs ce projet contribuera à améliorer la démographie médicale dans ces territoires en apportant un cycle de formation complet et donc un levier d’attractivité pour les Antilles et la Guyane », soulignent les ministères.
105 places en Pass à Orléans
Dans ce même souci d’amélioration de la démographie médicale, le gouvernement s’était aussi engagé il y a un mois à augmenter le nombre de médecins formés en Centre-Val de Loire. Notamment dans des endroits qui ne possèdent pas leur propre faculté de médecine. C’est le cas à Orléans, où la municipalité avait indiqué sa volonté de lancer une formation médicale privée en lien avec une université croate.
Pour couper l’herbe sous le pied de ce projet, Jean Castex avait donc annoncé que le Centre hospitalier régional d’Orléans (CHRO) deviendrait un pôle de formation hospitalo-universitaire et que 350 étudiants seraient admis en deuxième année de médecine dès 2022. Dans un communiqué publié la semaine dernière, l’Université d’Orléans précise les augmentations d’effectifs prévues pour l’année 2022.
Depuis la rentrée 2020 et la réforme du premier cycle, l’Université d’Orléans proposait des places en L.AS (licence d’accès santé), seconde voie qui permet d’accéder aux études médicales. 90 places supplémentaires seront donc ouvertes à la rentrée 2022, ce qui porte à 355 places le nombre total de places. « Cette augmentation sera ciblée sur la L.AS Eco-Gestion à Châteauroux (20 places), sur la L.AS Staps à Orléans (30 places) ainsi que sur le Portail 16 « Sciences de la vie-Chimie-Santé » (40 places) », détaille l’université.
Parallèlement, la rentrée 2022 verra donc aussi à Orléans la création d’une filière Pass (Parcours accès santé spécifique), première voie d’entrée dans les études médicales. 105 places seront ouvertes au travers de 7 Pass différents avec des mineures dans les domaines : sciences de la vie, physique, chimie, mathématiques, staps, droit ou économie-gestion.
« Ce projet permettra d’offrir aux futurs étudiants la possibilité de suivre une formation complète de médecine sur le site d’Orléans », souligne la faculté.
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