Après un an d’absence pour cause de crise sanitaire, le Congrès de l’Intersyndicale nationale représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG) est de retour et les futurs généralistes ont répondu présents. Pour cette 22e édition du Congrès ils sont 600 à Tours pour ces deux jours autour du thème « Verte et inclusive, une médecine plus attractive ».
Un thème salué notamment par les élus locaux présents sur place, à l’image de François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire.
« Vous avez choisi une thématique merveilleuse car elle est d’abord et centralement tournée vers l’interaction de votre métier avec la société », a-t-il souligné.
À travers divers tables rondes ou ateliers, les internes vont donc réfléchir pendant deux jours, pas seulement sur l’impact de l’environnement sur la santé mais aussi sur celui de leur pratique sur l’environnement. « Il nous faudra trouver ensemble de nouvelles pistes afin de rendre notre médecine plus verte et plus ouverte », explique la présidente de l’Isnar-IMG, Mathilde Renker. L’inclusivité en santé, il en sera aussi question notamment lors d’ateliers sur la santé des migrants ou les identités de genre par exemple.
Force de propositions sur l'accès aux soins
Mais alors qu’ils se retrouvent souvent au coeur des discours actuels sur l’accès aux soins, les internes veulent aussi profiter de ce congrès pour porter leur voix sur ce sujet. « Notre exercice futur, quel sera-t-il à l’heure où les internes sont présentés comme une solution miracle aux problématiques de démographie médicale », s’interroge Mathilde Renker.
Alors que les propositions de coercition et conventionnement sélectif affluent dans les programmes des candidats à l’élection présidentielle, les futurs médecins refusent d’être les boucs émissaires.
« Les internes ne sont pas et ne doivent pas devenir une variable d’ajustement nécessaire à pallier des années de politiques de santé insuffisamment tournées vers les générations futures », redit la présidente de l’Isnar-IMG. Mais loin de rester sourd aux griefs sur l'accès aux soins, les internes veulent être force de propositions.
« Les propositions formulées par les candidats sont tournées vers la contrainte ou le reproche. Plutôt que de songer à encourager les jeunes générations et à comprendre leurs difficultés, les programmes ressassent des propositions déconnectées », estime Mathilde Renker.
Et le président de la région Centre-Val de Loire, pourtant la plus en difficulté en termes de démographie médicale, l’a bien compris. Lors de son discours, François Bonneau a voulu rassurer et séduire les internes.
« Vous avez choisi des études exigeantes pour exercer un merveilleux métier dont notre société a tellement besoin, a-t-il souligné. C’est à nous d’être à la hauteur du choix que vous avez fait en vous accueillant pour que la période de votre internat soit la plus positive possible ».
Et il compte bien donner envie aux IMG de revenir dans sa région au-delà de leurs études. Dans une région qui a lancé le recrutement de médecins généralistes salariés, son président a tenu à faire savoir aux internes qui réfléchissent à une installation, que « dans le cadre libéral comme salarié, vous êtes les bienvenus ».
« Nous mettrons le maximum d’attention à votre écoute. Nous voulons que vous puissiez exercer de manière inclusive, en étant à l’écoute des territoires et en faisant en sorte qu’ils soient à votre écoute », a-t-il ajouté.
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