Après avoir exhorté lundi le gouvernement à dérembourser les médicaments homéopathiques, à la suite de l'avis définitif rendu par la HAS le 28 juin, le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) a publié vendredi une lettre ouverte réclamant la fin de l'enseignement de l'homéopathie dans les universités. Une demande déjà formulée à plusieurs reprises.
« La moitié des facultés de médecine propose encore des diplômes universitaires d'homéopathie ainsi que certaines facultés de pharmacie, écrit le CNGE dans cette lettre adressée à Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur. Il serait aujourd'hui coupable de continuer à délivrer ce type d'enseignement par l'Université, voire de délivrer des diplômes universitaires ».
« Absurdité des contenus »
« Au-delà même de cet avis, l'absence de tout modèle théorique sur lequel pourrait reposer l'homéopathie, invention datant du XVIIIe siècle, l'absurdité des contenus de la "médecine homéopathique", des indications comme des thérapeutiques, devrait imposer de protéger les étudiants contre ces déviances pseudo-scientifiques », estime le collège. « On ne peut pas à la fois recommander à ces derniers des contenus fondés sur les données de la science, imposer qu'ils soient formés à la lecture critique, et en même temps leur proposer des enseignements véhiculant des aberrations grossières aux antipodes de la démarche scientifique », poursuit l'instance.
Selon le CNGE, « une enquête sur les contenus de ces enseignements délivrés dans les murs des facultés serait la bienvenue car elle aurait des conclusions accablantes si jamais elle était conduite ».
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