Pour l’ISNAR-IMG, c’est un peu le changement dans la continuité. Comme chaque année à pareille époque, le début de l’été coïncide en effet avec un changement de président : Trystan Bacon, jusqu’alors porte-parole du syndicat d’internes de médecine générale prend donc la suite de Pierre-Etienne Moinard à la tête de l’organisation. Mais le nouveau président préfère insister sur la dimension collégiale de la gouvernance de l’ISNAR: "c’est vraiment une équipe de 18 personnes", explique-t-il, pour évoquer son conseil d’administration, au sein duquel six nouveaux membres ont fait leur entrée.
Le nouveau chef de file des internes en médecine générale, 27 ans, actuellement en cinquième semestre d’internat, est Nantais d’origine, et Angevin d’adoption depuis l’internat. Il fut d’ailleurs un temps le président de l’IMGA, syndicat des internes en médecine générale d’Angers. A l’ISNAR, ses deux prédécesseurs étaient Rennais. A croire qu’il y aurait comme un tropisme venu de l’ouest autour de la planête ISNAR.... Lui assure que c’est un hasard de ces dernières années. A preuve : "notre secrétaire général est Lyonnais, notre vice-président Lillois, notre Porte-Parole Toulousain et notre prochain congrès aura lieu à Strasbourg..."
Reste que dans le contexte actuel, hériter de la présidence de l’ISNAR, ce n’est pas forcément de tout repos. Le jeune homme affiche en effet trois priorités. A commencer par le dossier chaud bouillant du temps de travail des internes : "Les décrets sont publiés, mais les CHU ne jouent pas le jeu et tentent de convaincre les hôpitaux périphériques de les suivre dans cette voix," tempête-t-il, affichant une détermination sans faille sur ce dossier chausse-trappe : "pour nous, ce dossier est essentiel, on va faire en sorte que cela soit vraiment appliqué sur le terrain", martèle-t-il à propos de la semaine de 48 heures.
Mais pour l’heure, la loi de santé risque de bien l’accaparer. Baptème du feu, le 1er juillet prochain. Il se rendra à Matignon bien décidé à imposer la présence des jeunes dans tous les groupes de travail qui préfigureront la future "Conférence nationale de la santé." Au-delà, se profile aussi à l’horizon, une réforme du troisième cycle des études médicales sur laquelle l’Isnar a aussi beaucoup à dire. A la différence des généralistes enseignants, les jeunes pousses de la médecine générale ne veulent pas d’une quatrième année d’internat. Ils l’ont réaffirmé en conseil d’administration le week-end dernier. En revanche, ils veulent profiter de l’occasion pour pousser une maquette qui fasse plus de place aux stages ambulatoires : "on préfère trois ans mieux faits que quatre ans mal faits", résume le nouveau leader des internes en médecine générale.
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