Des généralistes de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) se sont rendus hier jeudi 4 octobre devant la CPAM 22 pour soutenir un confrère convoqué pour « délit statistique ». Une soixantaine de médecins, dont des représentants de syndicats, étaient présents sur place selon le Dr Yvon Le Flohic, mandaté par la FMF à l'URPS Bretagne. Les praticiens dénonçaient la recrudescence de convocations de la CPAM pour des « échanges confraternels » à propos de prescriptions d'arrêts de travail notamment.
Le Dr Le Flohic a accompagné le généraliste convoqué ce jour-là et a été reçu par « le médecin-conseil en chef, un médecin-conseil et la directrice adjointe », précise-t-il. Le représentant de la FMF a demandé à la caisse « un moratoire sur les convocations en cours et une médiation avec l'URPS de Bretagne et l'Ordre sur ce sujet ». Une demande qui devra être validée par la nouvelle directrice que la CPAM, qui a pris ses fonctions cette semaine.
Absence de « démarche contentieuse »
À la suite de cette mobilisation, la CPAM 22 a réagi dans un communiqué, niant toute pression exercée sur les généralistes de Saint-Brieuc. « La CPAM des Côtes-d’Armor est amenée à rencontrer certains médecins sur leurs pratiques de prescription d’arrêts de travail. Un temps d’échange est alors organisé avec le médecin pour comprendre sa situation et celle de sa patientèle, dans une démarche d’accompagnement et de dialogue », explique la direction. Et d'ajouter qu'il « ne s’agit en aucun cas d’une démarche contentieuse ».
La caisse affirme par ailleurs avoir mené « depuis deux ans 6 à 7 entretiens de sensibilisation par an » et défend « son souhait de le faire dans un climat de dialogue et d’écoute mutuelle ». Si la CPAM venait à refuser la demande de moratoire des médecins généralistes mobilisés hier, les praticiens envisagent d'organiser une nouvelle mobilisation dans 15 jours.
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