Le gouvernement souhaite étendre la campagne de vaccination contre les papillomavirus (HPV) au collège, pour vacciner en même temps les élèves contre les infections invasives à méningocoques, selon un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2025), déposé par l'exécutif ce 28 octobre.
Depuis l'année scolaire 2023-2024, tous les élèves de 5e peuvent être vaccinés dans leur établissement – sous réserve d'une autorisation parentale – contre les HPV, à l'origine de nombreux cancers (col de l'utérus, vulve, vagin, ORL, anus...). Les agences régionales de santé (ARS) et rectorats sont chargés d'organiser la campagne, divers soignants (médecins, sages-femmes, infirmiers, ou pharmaciens) intervenant dans les établissements. La vaccination est ainsi prise en charge à 100 % par l'Assurance-maladie.
En 2023-2024, 48 % des élèves de 12 ans, soit près de 420 000 adolescents, ont reçu une première dose, dont plus de 300 000 en ville, par le médecin traitant. « La campagne a permis de convaincre les parents de vacciner leurs filles et leurs garçons et ils se sont tournés vers le circuit qu’ils connaissent le mieux », indique le Pr Norbert Ifrah, président de l’Institut national du cancer, au Quotidien.
Vers un remboursement à 100 % des vaccins contre les méningocoques
Pour l'année scolaire 2025-2026, « il est proposé de capitaliser sur cette campagne de vaccination HPV en incluant les vaccins contre les infections invasives à méningocoques A, C, W, Y » et donc d'organiser « une campagne combinée HPV–méningocoques », puisque la co-administration est possible, indique le gouvernement dans l'exposé de son amendement au PLFSS.
« Les données épidémiologiques récentes montrent une reprise de la circulation des méningocoques en France et simultanément une évolution des souches », argue l'exécutif. De plus, la Haute Autorité de santé (HAS) préconise dans sa recommandation de mars 2024 « de vacciner selon un schéma à une dose les adolescents de 11 à 14 ans contre les sérogroupes A, C, W, Y, indépendamment de leur statut vaccinal antérieur », ajoute-t-il. Soit la même classe d’âge que celle à laquelle est proposée la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV). Cette recommandation sur les méningocoques a été intégrée au calendrier des vaccinations 2024.
La mesure « implique que le vaccin contre les méningocoques sera remboursé à 100 % par l'Assurance maladie, ce qui n'était pas le cas jusqu'ici », a précisé à l'AFP le ministère de la Santé. Selon la HAS, trois vaccins peuvent être employés : Nimenrix, Menquadfi et Menveo, actuellement pris en charge à 65 % par la sécu.
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