"Nous avons repris le service, tous les médecins sont de retour au travail", a affirmé Edgar Munatsi. Les médecins zimbabwéens ont annoncé avoir repris lundi le travail, après une grève de près de trois semaines qui a paralysé les hôpitaux publics du pays. Le président de l'association des médecins du secteur hospitalier public n'est pas obtenu satisfaction pour autant : "Nous avons été émus par les demandes de patients en souffrance et nous avons pris cette décision par compassion", a-t-il ajouté, "le taux de mortalité dans les hôpitaux a augmenté et il semble que le gouvernement ne s'en est pas inquiété".
Les médecins du secteur public avaient entamé leur mouvement mi-février pour exiger du gouvernement une hausse de salaire, à 10 dollars de l'heure contre 1,20 dollar actuellement. Ils demandaient également de meilleures conditions de travail et une garantie d'emploi pour les jeunes internes. Selon leur syndicat, le gouvernement n'a répondu à aucune revendications. Le quotidien d'Etat "The Herald" a toutefois assuré lundi que des accords avaient été trouvés entre le gouvernement et les grévistes, notamment pour revaloriser l'indemnité de garde.
Cette grève, suivie par les infirmières, a contraint les principaux hôpitaux publics du pays à suspendre les admissions et à renvoyer chez eux les patients qui n'étaient pas dans un état critique. Les rares services qui fonctionnaient encore la semaine dernière à l'hôpital de Parirenyatwa, un des plus gros établissement de soins du pays, étaient envahis de patients.
(avec AFP)
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