Rien ne va plus entre le parti socialiste et l'Eglise de France. À l’origine de la polémique, la proposition de loi PS qui sera discutée jeudi 1er décembre à l'Assemblée avec le soutien de la ministre des Familles Laurence Rossignol. L'intention des députés PS est d'élargir le délit d'entrave à l'IVG aux sites internet diffusant des informations "biaisées" sur l'avortement.
Ce texte suscite une vive opposition dans les milieux catholiques et dans les rangs d'une partie de la droite parlementaire. Après le cardinal Vingt-Trois, Mgr Georges Pontier, président de la Conférence des évêques de France est intervenu à son tour dans le débat. Et il en a appelé directement lundi à François Hollande pour qu'il fasse échec à la création d'un délit d'entrave numérique à l'IVG, en dénonçant une atteinte "grave" aux libertés.
Les députés socialistes ont fait mardi une "mise au point". "Nous sommes dans un Etat laïc et nous refusons que la loi soit dictée par des considérations spirituelles," estime un porte-parole des députés socialistes, Hugues Fourage. Pour ce proche de Manuel Valls, "l'IVG est un droit fondamental qui ne peut être remis en cause par des informations biaisées, tronquées ou mensongères". "Des groupes de militants intégristes utilisent aujourd'hui des sites pour désinformer des femmes sur ce qu'autorise la loi et sur ce qu'elle interdit, notamment les délais légaux" pour avorter, a-t-il souligné. "Cela relève du délit d'entrave, qui est déjà réprimé" et "nous ne faisons qu'élargir ce délit au numérique", a précisé le député de Vendée.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique