Courrier des lecteurs

Esculape malgré lui ou le prix de l'indépendance

Publié le 01/06/2015
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Autrefois, Esculape des villes

Exerçait son art bon an mal an

En toute indépendance et fort aisément

Tel n’était pas le cas d’Esculape des champs

L’indigent était son client

La nature l’honorait, non l’argent

Esculape des champs, dans sa précarité

Demanda à l’État de bien vouloir l’aider

L’Assistance était née, payée de nos impôts

Qui permit de soigner, quels que soient nos maux

Esculape des champs en fut soulagé

Esculape des villes, quelque peu dégradé

 

« Un tarif opposable ? Il n’en est pas question !

Le beurre, l’argent du beurre et des honoraires libres,

Je prends votre Sécu pour mieux m’asseoir dessus »

Au diable, les inégalités…

« C’en est assez !, dit l’Assistance

Un financement public à ses exigences

Équité, adaptabilité,

N’est_ce pas un privilège que de vous en passer ? »

 

Esculape des villes descendit dans la rue

Libre et solvable, c’était un dû !

Electeurs en vue, politiques à genoux

Lui, resta debout !

Esculape, méfie-toi,

Du Capitole à la roche tarpéienne, il n’y a qu’un pas !

Ta liberté a un prix, nos impôts la financent,

Mon ami, quand vas-tu l’assumer cette indépendance ?

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Dr Marine de Vandeul, Toulon (Var)

Source : lequotidiendumedecin.fr