Alors que la profession — notamment l'UFML-S — s'est récemment élevée contre la création d'un site de notation des médecins et les avis anonymes sur Google, une enquête de Kantar* pour l’Institut Montaigne (un think tank libéral) révèle que les Français sont, eux, largement favorables à l’évaluation des praticiens.
85 % des sondés estiment ainsi que la publication d’indicateurs sur la qualité des soins des médecins libéraux serait une « bonne chose ». Ils sont même 89 % à y être favorables pour les établissements de santé (hôpitaux et cliniques). Pour l’heure, près de six Français sur dix (et même près de sept sur dix en milieu rural) jugent qu’il est difficile de choisir un généraliste ou un autre spécialiste au moment de consulter.
Deux motivations principales
Faute de tels indicateurs, plus de la moitié des Français (55 %) se basent actuellement sur la recommandation d’un professionnel de santé pour choisir un établissement de santé (la question n’a pas été posée pour le choix des libéraux, ndlr).
Deux motivations principales se dégagent de cette enquête. 96 % des Français indiquent que le fait de contribuer à une amélioration de la qualité des soins pourrait les inciter à répondre à des questionnaires d’évaluations de prise en charge. Savoir que la publication des résultats de ces enquêtes permettrait de mieux choisir son professionnel ou établissement de santé est également cité comme incitatif pour 86 % d’entre eux.
L’outil d’information privilégié par les trois quarts des répondants (74 %) serait un site géré par une haute autorité ou par le ministère de la Santé.
*Enquête réalisée sur Internet du 20 au 22 mars 2109 auprès d'un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
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