Coronavirus : les plateformes proposent leur service de téléconsultation, parfois gratuitement

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Publié le 07/03/2020
Téléconsultation

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Crédit photo : SPL/PHANIE

En fin de semaine dernière, un syndicat de médecins libéraux spécialistes Avenir Spé préconisait « un déploiement massif des outils de téléconsultation », face au risque épidémique de coronavirus. De son côté l’URPS Médecins Auvergne-Rhône-Alpes conseillait également aux médecins l’utilisation de la téléconsultation « chaque fois que cela est possible ». L'union rappelait également que le GCS Sara mettait à disposition de tous les professionnels de la région un module de téléconsultation gratuit via l’application eConsult Sara.

Les plateformes de téléconsultation privées ont été très réactives en proposant aux médecins d'utiliser leurs services, parfois gratuitement, pendant la crise du Covid-19. Jeudi, Doctolib a annoncé mettre « à disposition gratuitement » son service « pour tous les médecins » du pays pendant la durée de l'épidémie de coronavirus. La société indique dans un communiqué avoir reçu ces derniers jours « des centaines de demandes de médecins pour commencer à utiliser la consultation vidéo », mais aussi des « syndicats de médecins libéraux pour en développer l'usage en réponse à la progression du virus ». Les médecins déjà abonnés à son service ainsi que les autres pourront donc utiliser la consultation vidéo sans frais. Pour permettre aux médecins de téléconsulter sans rien dépenser, l'entreprise « financera intégralement les coûts d'équipement, de formation et de gestion de ce service ».

La téléconsultation dopée par le Covid-19 ?

D’autres concurrents de Doctolib ont annoncé faire de même. C’est le cas de CompuGroup Medical, éditeur allemand de logiciels médicaux, qui propose aussi « la mise à disposition gratuite » de sa solution de téléconsultation pour tous les médecins en Europe. Idem chez Hellocare ou chez Consulib.com qui ne prélève plus la redevance de 1 euro par consultation depuis lundi dernier. La start-up explique que depuis l’arrivée du Covid-19 en France, la plateforme a constaté « une accélération des inscriptions de médecins, ainsi que du nombre de téléconsultations qui a été multiplié par quatre ».

Mais au-delà des facilités d’accès pour les professionnels de santé, ces derniers souhaiteraient aussi qu’elle puisse s’appliquer au patient avec un assouplissement de l’avenant 6 qui régit les règles de la téléconsultation et de son remboursement. L’URPS AURA demande par exemple une prise en charge systématique dans les régions autour des foyers épidémiques et pour les médecins en isolement. Le président de l'Ordre des médecins, le Dr Patrick Bouet, a de son côté demandé à l’Assurance maladie de négocier rapidement avec les syndicats de médecins libéraux une procédure temporaire et dérogatoire à l'avenant 6 pour faciliter le recours et la prise en charge de la téléconsultation dans ces circonstances exceptionnelles de crise sanitaire. 


Source : lequotidiendumedecin.fr