Formation

Ultime concertation pour le DPC

Publié le 24/10/2014
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Au bord de la faillite, l’OG DPC a décidé de réduire la formation des professionnels de santé à la portion congrue : une seule action de DPC pour toute nouvelle inscription. Une décision contestée par les syndicats, à quelques jours d’une concertation avec le ministère et la Cnamts.

Le DPC sera-t-il sauvé ? Avec un budget pour 2014 de 166 millions d’euros alors qu’il en faudrait

550 selon les syndicats, l’OG DPC avait prévenu début octobre le ministère de la Santé de sa situation financière et de son risque d’implosion. La publication d’un décret et d’un arrêté il y a deux semaines au Journal Officiel a permis de donner les pleins pouvoirs à l’institution et de prendre une décision radicale.

À savoir la limitation à une seule action de DPC par professionnel de santé pour toute nouvelle inscription à compter du 17 octobre. Une décision qui mécontente tout le monde mais qui, surtout, « ne règle rien », selon le Dr Charles-Henri Guez (SML), membre de la section professionnelle au sein du conseil de gestion de l’OG DPC. « Même si le budget a été rallongé de 10 millions d’euros, seuls 36 270 médecins ont engagé une action de DPC… et sur 100 000 médecins environ, cela laisse de quoi faire à nouveau “sauter” le budget DPC ! », explique le généraliste.

Situation intenable

Face à cette situation d’urgence, le conseil de surveillance du DPC a déposé une motion pour dénoncer les textes du 8 octobre qui a permis à l’OG DPC de prendre une telle décision. « On est dans une situation budgétaire qui ne peut pas se poursuivre », souligne le Dr Gérald Galliot (photo), président du conseil de surveillance de l’OG DPC. Il demande par conséquent à l’État de « prendre ses responsabilités et de pallier le financement du déficit budgétaire prévisionnel de l’OG DPC pour 2014 sans modifier les règles du jeu en cours d’année ».

Une concertation se tiendra début novembre avec le ministère, la Cnamts et le conseil de surveillance pour, espère ce dernier, « rétablir un climat de confiance » et « déboucher sur une politique de formation continue cohérente ». L’idée pour Gérald Galliot (CSMF) serait de « corriger les anomalies » apparues depuis la mise en place du DPC.

Caroline Laires-Tavares, caroline.laires-tavares@legeneraliste.fr

Source : Le Généraliste: 2696