Vendredi dernier lors de la nouvelle lecture du projet de loi de finances et contre l’avis du gouvernement, les députés en commission des Finances puis à l’Assemblée ont supprimé la taxe caféine. Cette taxe avait pour but de faire baisser le taux de caféine dans les boissons énergisantes. Elle ne peut pas être réintroduite en lecture définitive ce mardi dans l'hémicycle. Le député socialiste Gérard Bapt se dit « furieux » de cette suppression qu’il considère comme « grave ». La mise en place de cette taxe avait été « un succès de santé publique puisque les producteurs de ces boissons avaient diminué le taux de caféine » proteste cet expert des questions de santé. Il voit dans cette suppression l’influence du « lobby cafetier ». « Il ne reste plus qu'à espérer que les producteurs de ces boissons ne rehausseront pas le taux de caféine », a lâché le cardiologue.
A la manoeuvre, un de ses collègues socialistes : le député Razzy Hammadi qui avait proposé cette remise à plat fiscale justifie cette suppression justement par son efficacité. « Voilà quelques années, le législateur a décidé d’instaurer une taxe sur les boissons énergisantes, et il a eu raison de le faire, car ces boissons ne sont pas saines (...) L’un des critères pris en compte par cette fiscalité était une teneur en caféine supérieure aux besoins –220 milligrammes– dans une boisson qui n’était pas du café. Or, dans les années qui ont suivi, tous les fabricants de boissons énergisantes ont réduit la teneur en caféine de celles-ci, pour la porter au-dessous de 220 milligrammes, de telle sorte que nous avons taxé les cafés à emporter, ce qui n’était pas l’objectif du législateur, et tout cela pour un rendement inférieur à 3 millions d’euros ». Le secrétaire d'État au Budget, Christian Eckert, a objecté que "le risque existe que, si nous la supprimions, réapparaissent des produits présentant des teneurs en caféine supérieures au raisonnable".
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