Dans la foulée de l'affaire Weinstein, du nom du producteur américain visé par une série d'accusations d'agressions sexuelles, les dénonciations de harcèlement sexuel subi par des femmes se multiplient et le monde de la santé n'y échappe pas. Après Agnès Buzyn et le directeur de l'AP-HP Martin Hirsch hier, c'est au tour des syndicats de jeunes et de l'Ordre d'appeler à libérer la parole.
Pour le syndicat d'internes en médecine générale Isnar-IMG, "en médecine aussi l'omerta doit cesser". Le syndicat de Maxence Pithon dénonce notamment "des actes quotidiens banalisés sous couvert de tradition d'humour de carabin" et appelle "à ne rien taire". "En parler, c'est déjà avancer", confirme la porte-parole Marion Bouty. Dans un communiqué, le syndicat des internes Isni s'engage également "contre toutes les formes de sexisme", et compte bien "être le fer de lance de ce combat". Le syndicat d'Olivier Le Pennetier s'est déjà engagé il y a quelques mois en ce sens en lançant une grande enquête nationale sur ce sujet, dont les résultats seront rendus publics le 18 novembre lors de l'université de rentrée de l'Isni à Montpellier. "Si Martin Hisch a reconnu (...) l'existence de ce malaise à l'hôpital public, il est temps de dépasser le simple constat et de s'engager pour mettre fin à ce fléau quotidien", demande le syndicat.
De son côté, l'Ordre des médecins tient à rappeler que "l'institution est en capacité d'entendre les victimes de harcèlement sexuel et d'en sanctionner les auteurs" et encourage les victimes à "porter plainte devant les conseils départementaux de l'Ordre habilités à les transmettre et/ou à porter plainte eux-mêmes devant les chambres disciplinaires ordinales".
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