La préoccupation des autorités sanitaires en Guyane est de plus en plus vive. Un cinquième décès en trois mois d’un grand prématuré est survenu au sein du service de réanimation néonatale de l'hôpital de Cayenne dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre.
"Les analyses ont révélé que cet enfant était infecté par un staphylocoque doré. Cette bactérie avait également été retrouvée chez quatre grands prématurés décédés" entre fin juin et fin août 2016 dans le même service de l'hôpital, indique l'ARS de Guyane. "Des mesures avaient alors été mises en place sur la base d’un premier rapport d’inspection afin d’interrompre la transmission de ce germe retrouvé très fréquemment dans l’environnement", a poursuivi l'ARS.
"Ce nouveau cas, les premiers résultats bactériologiques du Centre national de référence ainsi que les constats préliminaires de la mission d’enquête confiée à des spécialistes du CHU de Lille et de Martinique en matière de lutte contre les infections associées aux soins, conduisent à renforcer significativement toutes les mesures d’hygiène déjà mises en place", ajoute l'Agence. L'ARS assure que les moyens humains et matériels vont être augmentés "par la mobilisation de ressources locales et de renforts nationaux". Une équipe d’experts, missionnée par le ministère de la Santé, doit se rendre sur place d’ici la fin de la semaine. Une seconde équipe la rejoindra la semaine prochaine "pour accompagner les équipes du centre hospitalier dans la mise en œuvre du nouveau dispositif d’hygiène".
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique