L'agression du Dr Corinne Joyeux à Châtellerault vendredi dernier continue de susciter l'émotion dans la profession. Une semaine après, les syndicats de médecins et l'Ordre de la Vienne, ont annoncé l'organisation d'une "journée santé morte" mardi 22 novembre afin de dénoncer cet acte de violence, qui a valu à la praticienne quatre jours d'hospitalisation.
Suite à l'agression, les cinq confrères du Dr Joyeux au sein de la maison médicale Clément-Krebs, avaient décidé de fermer les portes du cabinet jusqu'à mercredi matin. En soutien à la praticienne et pour dénoncer ces violences, toujours plus nombreuses selon le dernier rapport de l'Observatoire de l'Ordre. La maison médicale a rouvert mercredi matin comme prévu. Mais, le mardi 22 novembre, les cabinets médicaux du département sont invités à fermer leurs portes, et un rassemblement est prévu à Châtellerault.
"La justice a apaisé un peu les choses et il s'agira ce jour-là d'accompagner l'émotion suscitée par cet événement sur le terrain", a précisé le Dr Philippe Boutin, vice-président CSMF de l'URPS Nouvelle Aquitaine. La CSMF a également fait savoir dans un communiqué qu'elle allait "rencontrer les associations de patients pour réfléchir ensemble à une charte de droits et de devoirs réciproques afin de responsabiliser les différentes parties prenantes". De son côté, l'Ordre a adressé mercredi au ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve une demande d'audience afin de "réclamer des solutions concrètes pour la sécurité des soignants" et se disant "prêt à travailler avec les pouvoirs publics". Le Cnom a également demandé qu'une "réponse ferme" soit donnée par le ministère de la Santé.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique