Dans un service de psychiatrie, trois incidents violents se produiraient par semaine, mais ils pourraient être évités "dans plus de la moitié des cas", assure mardi la Haute autorité de santé (HAS). Si "environ 30% des patients hospitalisés peuvent avoir des manifestations d’agressivité, seulement 2% des patients ont de manière répétée des moments de violence, selon une étude internationale de référence", indique la HAS.
En France, 400.000 personnes sont hospitalisées chaque année en psychiatrie, le secteur hospitalier le plus touché par la violence. "Peu d'incidents entraînent des atteintes physiques graves, mais les impacts psychologiques sont très importants : accroissement de l'angoisse, tristesse et colère chez les patients et symptômes de stress post-traumatique, sentiment de culpabilité, d'impuissance et d'abandon chez les professionnels", relève la HAS. Les victimes sont, à part égale, les professionnels et les autres patients hospitalisés dans ces services de psychiatrie, soutient-elle. Les incidents de violence sont particulièrement fréquent dans les heures et jours suivant l'admission à l'hôpital et lors des hospitalisations de longue durée, signale-t-elle.
Mais la HAS met en garde contre "une stigmatisation injustifiée des personnes souffrant de troubles mentaux" et les "nombreux clichés" concernant les services psychiatriques. Ainsi, tous types de violence confondus, 3 à 5% seulement des actes violents dans la société seraient dus à des personnes souffrant de troubles mentaux, note la HAS. De fait "les personnes souffrant de troubles mentaux sont avant tout victimes de violences", insiste-t-elle.
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