Le paquet neutre ne passe toujours pas auprès des buralistes. Les quelque 26.000 professionnels français étaient appelés à se mobiliser aujourd’hui dans plus de 80 villes pour réaffirmer leur opposition à cette mesure. Cette reprise de la grogne, après de précédentes manifestations au début de l’été, intervient alors que le Sénat va discuter la semaine prochaine du projet de loi de santé qui contient la mesure. Le 22 juillet les sénateurs l’avaient pourtant remplacé, prévoyant à al place de faire passer à 65% la taille des avertissements sanitaires et des photos choc sans pour autant supprimer le logo de la marque. Mais "la ministre a annoncé que la mesure serait réintroduite par voie d'amendement dans le texte ", a réaffirmé hier le ministère de la Santé. Ces derniers se mobilisent aussi contre "l'augmentation brutale du paquet à 10 euros, dont parlent certains députés".
Remontée, la Confédération des buralistes a indiqué dans un communiqué que des manifestations et des sit-ins seront organisés devant les préfectures. À Toulouse, par exemple, une petite centaine de buralistes étaient rassemblés ce matin devant la préfecture, brandissant des pancartes et faisant éclater des pétards Les manifestants portaient des pancartes où étaient inscrits les slogans: "Supprimer les buralistes ne fera pas baisser le tabagisme" ou "Non au paquet neutre, non au paquet à 10 euros".
La protestation a pris différentes formes à travers la France, de Bordeaux à Caen, en passant par Limoges ou Auch. À Paris, ce sont quatre tonnes de carottes, en référence au symbole stylisé des bureaux de tabac, qui ont été déversées près du ministère des Finances. En Lot-et-Garonne, en Dordogne et en Gironde ce sont les radars qui se sont retrouvés encapuchonnés. Quant aux buralistes alsaciens, ils ont bâché les panneaux d'entrée de dizaines de communes qui ont perdu un ou plusieurs bureaux de tabac.
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