Après deux années de baisse, le ministère de l'Intérieur a annoncé lundi une hausse de 74 % des actes antijuifs en 2018 en France. Une triste tendance qui inquiète aussi la Conférence des doyens de médecine. Ceux-ci dénoncent des actes de racisme et d'antisémitisme qui « prennent de l'ampleur » au sein de leurs facultés. Les doyens appellent enseignants et étudiants à « dénoncer tout comportement répréhensible ».
Une position qui fait écho à l'actualité. Mardi, un étudiant de Paris XIII a été exclu un an dont deux mois ferme par sa fac après la plainte d'une élève en médecine, qui accuse plusieurs carabins d'avoir tenu des propos antisémites à son égard. « Il y a de plus en plus d'actes racistes et antisémites perpétrés à l'encontre des enseignants, des autorités et des étudiants de confession juive et/ou d'origine étrangère », a affirmé la Conférence dans un communiqué, en s'indignant d'un phénomène « scandaleux et inadmissible ».
« Redoubler de vigilance »
« Quelle que soit la forme que revêtent ces actes (humour, etc.), ils ne peuvent pas être tolérés », a-t-elle ajouté. La Conférence appelle le corps enseignant à redoubler de vigilance et à dénoncer au plus vite tout comportement répréhensible. Elle invite aussi les étudiants à informer les autorités compétentes lorsqu'ils assistent à des agissements antisémites et racistes.
« Il n'y a pas eu d'actes précis ces derniers jours. En revanche, nous avons observé des tags à la faculté de Créteil, à Lyon et à Grenoble, où le président de l'université était directement visé », a déclaré le président de la conférence, le Pr Jean Sibilia, au site What's up doc.
(Avec AFP)
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