La Mutuelle des étudiants (LMDE), en grandes difficultés financières, a décidé mardi de se séparer d'une partie de son activité pour se concentrer sur sa mission mutualiste. Le tribunal de grande instance de Créteil devrait rendre son avis sur le plan de sauvegarde de la LMDE "en juillet", selon ces sources. L'assemblée générale a voté mardi le transfert de "450 à 480 salariés" de la mutuelle vers la Caisse nationale d'assurance maladie, qui reprendra les activités de "régime obligatoire" de la LMDE. Les activités "mutuelle" et "actions de prévention" resteront elles dans l'escarcelle de la LMDE, ex-MNEF, première mutuelle étudiante avec 920.000 affiliés.
La LMDE, dont la dette abyssale s'élève à environ 35 millions d'euros (dont 5 millions uniquement pour les remboursements de frais de santé des étudiants), a été placée début février sous sauvegarde de justice. Ces derniers mois les critiques n'ont cessé de fuser contre la LMDE, à tel point que le Défenseur des droits, saisi par des étudiants et leurs parents, a rendu public un rapport au vitriol. "Absence de délivrance par leurs mutuelles de cartes Vitales, non prise en compte de leurs déclarations de médecin traitant ou d'affections de longue durée... La liste des défaillances est longue", souligne le Défenseur des droits, notant qu'"aucune amélioration significative n'a été constatée à ce jour".
"L'accès de tous les étudiants à une protection sociale effective et donc aux soins ne semble pas assuré de façon satisfaisante", relève Jacques Toubon dans son rapport, soulignant que, si le cas de la LMDE est emblématique, elle n'est pas la seule à attiser la colère, pointant également les défaillances chez les "mutuelles régionales". Le rapport a été réalisé à partir des 1.500 témoignages recueillis à travers un questionnaire mis en ligne sur le site du Défenseur des droits, du 5 décembre au 5 février.
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