"Conditions de travail très dégradées", "épuisement professionnel", "restructurations", "remise en cause des 35 heures alors que les comptes épargne-temps explosent" : la liste des griefs des personnels hospitaliers est longue. Les salariés des secteurs sanitaire et médico-social, du public comme du privé, sont invités à faire grève mardi pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail, à l'appel de l'intersyndicale FO-CGT et SUD, rejoint par les syndicats FA-FPT (Autonomes) et FSU de la fonction publique territoriale.
Déjà mobilisés le 8 novembre, les syndicats entendent défendre "un système de santé, de protection sociale et un service public de haut niveau", selon Mireille Stivala, secrétaire générale de la fédération CGT santé et action sociale. Les salariés se retrouvent dans "des dispositions très difficiles pour rendre un service de haut niveau. Ils se dévouent, mais au détriment de leur santé" a dénoncé Mireille Stivala, également "très inquiète pour la prise en charge des patients".
Les personnels réclament des mesures fortes en termes d'emplois et d'effectifs. Ils demandent aussi l'abandon du plan triennal d'économies de "3,5 milliards" avec notamment une maîtrise de la masse salariale équivalant à 22 000 postes, et "l'arrêt des fermetures de lits". Et l'intersyndicale s'attaque aussi à une des mesures phares de la loi santé, réclamant "l'abandon" des groupements hospitaliers de territoire (GHT).
Des manifestations sont prévues dans une quarantaine de villes. À Paris, rendez-vous est donné à la mi-journée place Denfert-Rochereau. Le lieu a également été choisi par le collectif d'une dizaine d'organisations infirmières. Car, comme le 8 novembre, l'intersyndicale devra composer avec une mobilisation spécifique aux infirmiers salariés et libéraux, lesquels ont déjà fait parler d'eux le mois dernier.
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