Le numéro un de la CGT, Philippe Martinez (photo), a mis dos à dos les deux finalistes de la primaire de droite, reprochant vendredi à Alain Juppé et François Fillon, qui veulent supprimer de 250 000 à 500 000 fonctionnaires, d'ignorer la réalité quotidienne dans la fonction publique hospitalière notamment. "Je crois qu'ils sont décalés avec la vraie vie. Allez dans un hôpital, voyez avec quelle tension, quels sous-effectifs travaillent les infirmières et le corps médical en général", a lancé le leader de la CGT sur Radio Classique et Paris Première, au lendemain du débat télévisé entre les deux ténors de la droite qu'il juge "tous les deux sur la même ligne".
"Où supprime-t-on les fonctionnaires ? Dans quels services ? Dans quelles territorialités, dans quels ministères ?", s'est-il insurgé. "Une des bases de la solidarité et de l'égalité de traitement, quel que soit le territoire où vous habitez, c'est le service public et les fonctionnaires", a poursuivi Philippe Martinez. "C'est eux les porteurs de la pensée unique : ils veulent supprimer des fonctionnaires, allonger l'âge de la retraite, augmenter le temps de travail. Ça fait des années qu'on fait ça et aujourd'hui, le chômage, la pauvreté, la précarité, la casse des services publics, le malaise à l'hôpital, c'est la continuité de Juppé Premier ministre et de Fillon Premier ministre", a conclu le leader de la CGT. Dans un entretien récent au Généraliste, François Fillon, le plus en pointe sur la réduction du nombre de fonctionnaires, a abordé la question hospitalière, insistant sur le fait que les effectifs de soignants ne seraient pas réduits.
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