La PPL Le Roux sur les réseaux mutualistes a fait couler beaucoup d'encre et de salive. Mais cela faisait un moment qu'on n'en avait pas reparlé… Bernard Accoyer l'a remis dimanche avec éclat sur le devant de la scène. L'ORL, Secrétaire général de LR, a accusé, sur BFMTV, Richard Ferrand, l'élu du Finistère (ex-PS) aujourd'hui ministre, de "conflit d'intérêts", affirmant qu'à l'Assemblée, celui-ci "qui n'était plus directeur général mais chargé de mission" des Mutuelles de Bretagne, avait "déposé une première proposition de loi (...) visant à permettre aux mutuelles de mettre en place des réseaux de soins". Ce texte -adopté en 2013- avait été déposé en octobre 2012 par Bruno Le Roux, alors président du groupe PS, Fanélie Carrey-Conte, Laurence Dumont, Hervé Féron, Chantal Guittet, Denys Robilliard, Christian Paul et Richard Ferrand.
Intervenant en pleine polémique sur le rôle joué par Richard Ferrand lorsqu'il était directeur des Mutuelles de Bretagne, la sortie du médecin LR qui fut aussi président de l'Assemblée Nationale lui a attiré les foudres de Benjamin Griveaux. Le porte-parole d'En marche ! a en effet jugé qu'il était "temps" que l'ancien président de l'Assemblée "prenne sa retraite". "Il n'est pas candidat à sa succession, et c'est un bienfait parce que, pour un ancien président de l'Assemblée, asséner des mensonges pareils, c'est un scandale", a ajouté ce proche d'Emmanuel Macron.
Et de rappeler la genèse de la PPL Le Roux : "La proposition de loi est signée par Bruno Le Roux, le projet est porté par Fanélie Carrey-Conte, Richard Ferrand participe au débat à l'évidence, sur un sujet qu'il connaît bien", a justifié Benjamin Griveaux, qui a poursuivi, jugeant naturelle la participation de Richard Ferrand à un débat comme celui-ci : "Bernard Accoyer, il est médecin, est-ce qu'il a participé à tous les débats sur les projets de loi de financement de la Sécurité sociale les années où il a siégé ? Evidemment oui. Est-ce que M. Dassault vote ou non le budget de la défense ? Evidemment oui. Est-ce que M. Jacob, spécialiste des questions agricoles, s'abstient sur les votes concernant l'agriculture ?", a-t-il demandé. Et de conclure, indigné, par un plaidoyer en faveur de la société civile : "Grand diable, si l'on veut des élus compétents, qui aient des domaines d'expertise, un passé professionnel et ne soient pas simplement des professionnels de la politique, il est heureux d'avoir des gens qui aient exercé des fonctions et qui vont exprimer des votes sur des sujets qu'ils connaissent sans doute mieux que d'autres. Mais je fais confiance à la liberté de conscience de nos parlementaires".
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