Un partenariat entre l’Ordre des médecins et la mission antisectes Miviludes sera signé vendredi afin de mieux sensibiliser les professionnels de santé aux risques de dérives sectaires. Cette convention est une première pour la Miviludes, que préside l’ancien médecin généraliste et ancien député socialiste de Paris, Serge Blisko (ex-député socialiste). Selon la Miviludes, le but est de "mieux informer les médecins et améliorer la prise en charge des patients victimes". L'objectif global, explique encore la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) est d'améliorer "la qualité de la prise en charge médicale des patients, notamment lorsque ceux-ci s'interrogent sur un parcours de soins, à savoir le choix d'un thérapeute ou d'un traitement complémentaire". La veille, elle doit signer une convention dans un but similaire avec l’Ordre des infirmiers.
Les liens entre sectes et santé proéccuppent en effet les pouvoirs publics depuis quelques années. Avec près de 40% des signalements reçus, le champ thérapeutique est en tête des sollicitations de la Miviludes. Le nombre de ces dossiers pointe même en hausse de près de 50% en trois ans, selon la mission. "L'engouement du public pour des pratiques thérapeutiques alternatives non validées scientifiquement, et l'essor des formations délivrant des diplômes non reconnus par l'Etat à des personnes abusant de la fragilité des patients peuvent exposer ces derniers aux risques de dérives sectaires", écrit dans un communiqué la Miviludes.
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