C'est au tour du Zimbabwe, d'être confronté à une grève de ses médecins, après le Kenya ces dernières semaines. Des nombreux hôpitaux publics du Zimbabwe ont tourné au ralenti samedi en raison d'une grève nationale des médecins. "Il n'y a pratiquement pas de médecins dans la plupart des hôpitaux", a déclaré à l'AFP le président de l'Association des médecins hospitaliers (HDA), Edgar Munatsi. "C'est une situation connue mais, malheureusement, le gouvernement n'a pas beaucoup bougé pour répondre à nos revendications".
Les médecins du secteur hospitalier public ont entamé mercredi un arrêt de travail illimité pour exiger du gouvernement la hausse à au moins 10 dollars de l'heure de leur rémunération, contre seulement 1,20 dollar à l'heure actuelle. Ils demandent aussi une garantie d'emploi pour les jeunes qui sortent de l'internat.
Conséquence de la grève, des centaines de malades encombraient samedi les salles d'attente, les couloirs et les parkings de l'hôpital Parirenyatwa, le plus grand établissement d'Etat de la capitale, Harare. La situation était également difficile dans les deux principaux hôpitaux de la deuxième ville du pays, Bulawayo, où seuls les médecins confirmés ont pris leurs tours de garde.
"Alors que le président Mugabe et son entourage vont se faire soigner à Singapour, en Inde ou ailleurs, le régime de la Zanu-PF (le parti au pouvoir) ignorent totalement la détresse de nos docteurs en grève", a dénoncé le principal parti d'opposition, le Mouvement pour un changement démocratique (MDC). Une allusion à l'état de santé du plus vieux chef d'Etat en exercice de la planète, 93 ans, qui alimente bien des rumeurs....
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