Créées en 2016 par la loi Touraine, les équipes de soins primaires (ESP) constituent la première forme flexible d'exercice coordonné – moins formalisée que les maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) et les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). Ces ESP supposent a minima la transmission organisée d'informations, sur la base d'un projet de santé. Elles abritent en moyenne six à dix professionnels de santé – dont un à quatre généralistes, des pharmaciens, des sages-femmes et des kinés. Elles ciblent notamment la prise en charge de patients chroniques (BPCO, diabète), les personnes en situation de précarité sociale et en situation de handicap et de perte d'autonomie.
S'il existe une cinquantaine de projets, la CNAM recense seulement « neuf équipes » de soins primaires opérationnelles, la plupart ayant été portées par les URPS Pays de la Loire et Centre-Val de Loire, précise le Dr Jacques Battistoni, président de MG France. « Ces équipes bénéficient des financements du fonds d'intervention régional des ARS. Mais cela n'a pas la vocation à durer », ajoute-t-il.
D'où l'idée d'un avenant spécifique pour garantir le financement conventionnel pérenne des équipes de soins primaires et soutenir la dynamique. Nicolas Revel, directeur de l'assurance-maladie, serait favorable à cette négociation dans le cadre de l'accord conventionnel interprofessionnel (ACI) sur les CPTS. « Deux groupes de travail sur les équipes de soins primaires et les équipes de soins spécialisées devraient être lancés en janvier. La volonté est d'aboutir en 2020 », assure le Dr Luc Duquesnel, président des Généralistes-CSMF.
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