À moins d’une semaine du début des élections professionnelles chez les médecins libéraux (du 31 mars au 7 avril), la course au vote s’accélère et les tensions grandissent.
Le Dr Bernard Huynh, tête de liste FMF dans le collège spécialiste en Île-de-France, annonce avoir demandé « le retrait » de la liste concurrente Avenir Spé-Le BLOC dans la région francilienne. La raison ? L’un des médecins de cette liste, le Dr Nicolas Crocheton, est inscrit à l’Ordre et auprès de l’Assurance-maladie en tant que généraliste et ne pourrait donc pas « être candidat sur la liste des spécialistes », affirme le Dr Huynh. Le gynécologue précise avoir mandaté les avocats de la FMF « pour prendre toutes les dispositions juridiques afin de faire cesser cette irrégularité ».
Médecin généraliste de formation, le Dr Crocheton exerce en tant qu’urgentiste au sein du réseau de médecine non programmée des Urgences franciliennes, a constaté « Le Quotidien ». Contacté ce jeudi au sujet de cette polémique, le Dr Patrick Gasser, président du syndicat Avenir Spé, évoque de son côté un « épiphénomène » et une intiative de la part du candidat FMF uniquement « pour faire parler de lui ».
Dans les clous
« Les urgentistes sont désormais des spécialistes comme les autres, tout comme les allergologues [depuis la réforme des études médicales de 2017, la médecine d’urgence est un DES à part entière, NDLR], défend le Dr Gasser. Cela a été validé par la commission nationale de vote électronique (CNVE) et le Dr Crocheton, auparavant élu dans le collège généraliste, a demandé officiellement à passer dans le collège spécialiste, ce qui a été accepté par les services du ministère de la Santé en janvier. »
Pour le Dr Gasser, la procédure a été faite dans les règles et sera difficilement « attaquable », d’autant que la période de recours est « passée ». « Finalement, conclut-il, ce genre de réactions montre que les syndicats polycatégoriels concurrents ont peur à l’approche du vote. »
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