C'était une promesse du candidat Macron. Le Premier ministre, Edouard Philippe, a confirmé que le gouvernement allait « évaluer » la réforme du tiers payant généralisé, mise en place sous le quinquennat Hollande, dans un entretien au « Parisien/Aujourd'hui en France » de ce mercredi.
« Au moment du vote de cette réforme, j’étais dubitatif », fait valoir l'ancien député-maire LR du Havre. « À titre personnel, je n'ai jamais été un grand fan de cette mesure qui va dans le sens d’une forme de dématérialisation de ce que représente le coût de la santé. [...] On rend moins concret ce que représente le coût d'un système de santé pour tout le monde. »
« Je ne suis pas sûr que ce soit une priorité », a par ailleurs déclaré le Premier ministre lors de cet échange filmé avec des lecteurs du « Parisien ». Edouard Philippe a cependant indiqué être « attaché à la simplicité du dispositif » : « Nous allons l’évaluer », a-t-il assuré.
Édouard Philippe n'est pas «fan du tiers-payant généralisé » pic.twitter.com/23XGtMlg3V
— Le Parisien (@le_Parisien) June 7, 2017
Pendant la campagne présidentielle, le candidat Emmanuel Macron avait annoncé son intention de rendre ce dispositif d'avance de frais « généralisable », c'est-à-dire facultatif, et non « généralisé ».
La loi de santé prévoit que le tiers payant deviendra un droit pour l'ensemble des patients à compter du 30 novembre pour la seule part remboursée par l'assurance-maladie obligatoire, au grand dam des syndicats de médecins libéraux.
Cependant, la loi ne prévoit pas de sanction pour les praticiens refusant d'appliquer la mesure.
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