Surfant sur la vague médiatique (fermeture de services d'urgences et de lits ici et là), et la grogne dans la fonction publique, les urgentistes de l'AMUF se mobilisent pour les praticiens hospitaliers d'autres spécialités en réclamant la généralisation de la prime d'engagement de carrière hospitalière à l'ensemble des médecins des hôpitaux, « compte tenu des fortes tensions dans les hôpitaux publics, et dans un souci d'égalité ».
Prévu dans le plan attractivité du précédent gouvernement, cette prime d'engagement de carrière hospitalière vise les seules spécialités en tension démographique (au niveau local et national) et en manque de médecins. L'anesthésie-réanimation et la radiologie sont les deux spécialités identifiées de 2017 à 2020.
Pour prétendre à cette prime, les jeunes praticiens contractuels ou assistants doivent s'engager à passer le concours de praticien hospitalier (PH) et à rester, une fois titularisé, au moins trois ans sur ce poste. En échange, ils perçoivent 10 000 euros pour les spécialités en tension au niveau national et 20 000 euros pour celles dans les territoires à faible démographie. Ces deux primes sont cumulables.
Outre le déploiement de ce bonus de 30 000 euros à toutes les spécialités, l'AMUF réclame la généralisation du décompte horaire du temps de travail – qui s'applique aux seuls urgentistes – à l'ensemble des PH « afin de permettre une meilleure organisation dans les hôpitaux ».
Dernière revendication : l'alignement de la rémunération de la garde sur celle des praticiens hospitalo-universitaires, « soit 450 euros pour tous les médecins hospitaliers ».
L'AMUF demande une audience à Agnès Buzyn pour évoquer tous ces sujets.
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