EN ILE-DE-FRANCE, 56 % des psychiatres libéraux sont âgés de plus de 55 ans contre 27 % chez les hospitaliers. « Plus d’un psychiatre sur deux va partir à la retraite dans les cinq ans à venir », assure l’Union régionale des médecins libéraux (URML) francilienne. L’instance, persuadée que la situation pourrait se transformer en catastrophe sanitaire, a décidé de réagir. Elle vient de créer un groupe de travail qui rassemblera des médecins généralistes et des spécialistes. « Nous allons élaborer un état des lieux de l’offre de soins en psychiatrie libérale et nous lancer dans la rédaction d’un livre blanc à destination des décideurs politiques, commente le Dr Marc Sylvestre, psychiatre et président de la section spécialiste de l’URML Ile-de-France. Nous voulons apporter des solutions pour développer cette offre de soins. » Le contexte est d’autant plus délicat qu’environ 300 000 patients sont pris en charge par les 1 960 psychiatres d’Ile-de-France qui assurent environ 3,25 millions de consultations chaque année. L’URML redoute que les nombreux départs à la retraite ainsi que l’inégale répartition des psychiatres sur le territoire, ne portent atteinte à la « prise en charge des consultations de prévention et de soins précoces préservant le maintien dans la vie active ». D’autant que la baisse du nombre de psychiatres libéraux français décidée par les pouvoirs publics coïncide avec une « formation inadaptée et insuffisante », selon l’Union. La psychiatrie est l’une des dernières spécialités choisies par les internes après les épreuves classantes nationales. La spécialité ne séduit plus. L’URML d’Ile-de-France a décidé d’organiser un débat régional « pour ne pas laisser la psychiatrie libérale disparaître ». Elle souhaite finaliser son livre blanc avant le mois de mai.
Pénurie de psychiatres libéraux en Ile-de-France
L’URML veut empêcher une catastrophe sanitaire
Publié le 23/03/2010
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Source : Le Quotidien du Médecin: 8735
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