Une autre solution concevable pour se donner le temps d’apprécier les compétences de votre salarié : profiter au maximum de la période d’essai. La convention collective du personnel des cabinets médicaux prévoit une période d’essai de deux mois. Mais cette période peut être renouvelée une fois. Vous avez donc en théorie quatre mois pour tester votre nouvel employé, ce qui semble suffisant dans la majorité des cas. Mais cette possibilité risque de vous coûter cher si vous décidez de ne pas garder le salarié.
Bien que figurant dans la convention collective, la période d’essai ainsi que son éventuel renouvellement doivent être mentionnés dans le contrat de travail pour s’appliquer.
Si vous souhaitez renouveler la période d’essai, vous devez en informer le salarié avant la fin de la première période et obtenir son accord exprès pour ce renouvellement. Vous pouvez par exemple lui remettre votre courrier d’information en main propre et lui faire écrire sur votre exemplaire « Accord pour renouvellement de la période d’essai », dater et signer.
Le problème, c’est que désormais l’employeur qui souhaite mettre fin à la période d’essai doit respecter un préavis dont la durée n’est pas négligeable. Elle est de :
- 24 heures quand le salarié a moins de 8 jours de présence,
- 48 heures quand il a effectué de 8 jours à un mois de travail,
- deux semaines quand sa présence dépasse un mois,
- un mois quand il a travaillé plus de 3 mois.
Ce qui signifie que, si vous attendez un mois et un jour pour mettre fin à la période d’essai, vous devrez soit garder le salarié quinze jours de plus, alors qu’il ne convient pas au poste, soit lui verser quinze jours de salaires et le dispenser d’effectuer le préavis ! Et dans les deux cas, il faudra ajouter l’indemnité compensatrice de congés payés qui est due au-delà de 10 jours de présence.
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