Depuis un an, les médecins parisiens sont la cible d'amendes pour « horaire dépassé de stationnement ».
Avec le caducée apposé au pare-brise du véhicule et la première tranche horaire payée, le médecin en exercice pouvait librement circuler dans la capitale. Ceci n'est hélas plus le cas…
Malgré de nombreuses interventions, soi-disant, de la représentation ordinale des médecins qu'est l'Ordre, auprès du maire de Paris, rien, aucun accord, n'a pu aboutir ! À quoi donc nous sert maintenant ce précieux caducée, puisqu'en trente ans d'exercice, ma carte professionnelle ne m'a jamais été demandée. Or ma seule motivation tous les ans de régler à l'Ordre les 330 euros était justement de recevoir ce caducée…
Après fermeture de mon cabinet et exerçant dans deux centres médicaux parisiens (dans l'un en tant que vacataire en médecine vasculaire, dans l'autre, un centre inter-entreprises, en tant que médecin du travail), j'ai par courrier recommandé avec accusé de réception formulé une demande auprès de la Régie du stationnement de la Ville de Paris afin d'obtenir une carte professionnelle sédentaire, ce qui me permettrait, comme le fait la carte résidentielle, de me garer sans problème autour dudit centre, moyennant un coût de 1,5 euro pour 8 heures de stationnement.
Grâce à Internet, j'avais vu que seuls était répertoriés les laboratoires d'analyses médicales dans les codes NAF listés !
Et c'est bien ce qui m'a été répondu, malgré mon dossier complet comportant notamment l'attestation répertoire INSEE de l'entreprise concernée de moins de trois mois et le chèque de 15 euros annuel.
Un refus catégorique, sans appel !
Nous sommes donc, nous, médecins parisiens, pénalisés dans l'exercice de notre métier.
Aussi, je sollicite vivement l'Ordre des médecins de Paris, lui demandant d'intervenir pour que nous puissions :
- soit obtenir pour les médecins en exercice libéral la carte professionnelle mobile,
- soit pour ceux exerçant en centres médicaux salariés la carte professionnelle sédentaire.
Je pense que beaucoup de médecins apprécieraient cette démarche de la part de l'Ordre, censé nous représenter et nous défendre ; une telle intervention justifierait notre cotisation ordinale.
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