Il n’y a peut-être pas encore péril en la demeure. Il n’empêche que le désordre conventionnel n’augure rien de bien fameux. Entre des syndicats, majoritaires, qui claquent la porte des négociations pour des motifs qui restent discutables, une organisation dont on ne sait trop qui la dirige réellement, des syndicats catégoriels qui à l’évidence voudraient profiter de l’occasion pour affirmer dans le texte final leur « spécificité », on ne sait plus trop où l’on est et où l’on va.
Ajoutons à cela la polémique, déjà évoquée, sur la place des jeunes dans les discussions et on arrive à une situation que d’aucuns qualifient déjà de « pourrie ». On n’en est pas loin. Il est clair en tout cas que le pari de signer un texte avant l’été a du plomb dans l’aile.
L’observateur et le commentateur ont d’autant plus de mal à comprendre ce dangereux foutoir que, depuis des années, les mêmes organisations syndicales réclament à cor et à cri l’ouverture de nouvelles négociations. On y était, on n’y est plus. Pourtant, les sujets à aborder sont primordiaux : qu’il s’agisse de la réforme du système des rémunérations, de la démographie médicale, du secteur optionnel, du parcours de soins… On en passe et des meilleurs. Tout est important. Tout est essentiel. Il est aujourd’hui urgent de reprendre raison. À moins que l’on souhaite que le gouvernement, qui veut absolument un accord rapide à quelques mois de la présidentielle, n’intervienne. Certains jouent clairement cette carte. Mais à jouer avec le feu, on risque souvent de se brûler.
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