* Dire que la musique de Serge Gainsbourg est adaptable en jazz est un euphémisme tant l'auteur/compositeur, à ses débuts, a largement puisé pour les mélodies et les rythmes dans la musique afro-américaine. Une nouvelle preuve en est donnée par le Django All Stars qui, dans « Gainsb'Art » (Label Ouest/L'Autre Distribution), revisite à la sauce swing manouche certaines des compositions les plus emblématiques de l'homme à la tête de chou. Sous la houlette du guitariste virtuose Samson Schmitt et avec la sympathique complicité de Ludovic Beier (accordéon) et Pierre Blanchard (violon), le quintet, qui fête ses dix ans d'existence, se promène sur ces airs populaires avec inspiration, délicatesse et une finesse subtile dans le touché. Jubilatoire. En concert le 3 août à Jazz in Marciac et le 2 octobre au Duc des Lombards à Paris.
* Si la filiation de Serge Gainsbourg avec le jazz peut sembler évidente, celle de Beethoven pourrait relever de l'incongruité. Certes, il y a quelques décennies Bach fut l'idole des jazzmen et Chopin est abondamment cité par les pianistes de jazz, dont Keith Jarrett. Brillant technicien issu du Conservatoire supérieur national de musique (CSNM), Paul Lay, qui a joué avec Géraldine Laurent, partage sa vie musicale entre les fondamentaux classiques de son éducation et ceux du jazz de son affection. D'où le sentiment de musique hybride qui se dégage de « Full Solo » (Gazebo/L'Autre Distribution), son dernier opus en solitaire, inspiré par des « standards » de Beethoven comme « l'Hymne à la joie », la « Lettre à Élise » ou encore la Symphonie n°7. La rencontre (télescopage ?) de deux univers parallèles par un mélodiste qui adore la conversation en solo. En concert en trio le 24 juillet au Parc floral de Paris.
* Il semble évident que les fondamentaux du jazz sont à chercher aux États-Unis. Le nouvel album de Charnett Moffett, « New Love » (Motéma/PIAS), le confirme. Demandé par les plus grands leaders, le contrebassiste/bassiste électrique et compositeur se fait le chantre d'une forme de jazz très orientée vers le funk et les rythmes binaires. S'il collabore étroitement avec sa femme, Jana Herzen (guitare/chant et directrice du label), c'est surtout avec ses autres accompagnateurs, dont Irwin Hall (saxes/flûte), qu'il réalise une musique collective spontanée, pleine de vitalité, affirmant l'impressionnante richesse de ses soli.
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