* « Terre natale » est le premier roman traduit en France du romancier et dramaturge américain d’origine pakistanaise Ayad Akhtar. Le narrateur, double de l’auteur, y brosse un effrayant portrait politico-économico-religieux de l’Amérique contemporaine. À travers le drame intime d’un père immigré, médecin ébloui par Donald Trump, et de son fils victime du racisme. (Fayard, 409 p., 22,90 €)
* Dans « le Botaniste » de Jean-Luc Bizien, quatre jurés d’un procès intenté par une ONG écologiste à un consortium spécialisé dans l’huile de palme sont enlevés et réapparaissent sur les réseaux sociaux, seuls au milieu de la forêt primaire qui se découvre dans toute sa beauté. Le botaniste à l’origine de cette téléréalité inédite aura-t-il le temps de rallier la population à sa cause avant d’être capturé… ou tué ? (Fayard, 462 p., 19,50 €)
* En attendant la suite, en 2023, du « Garçon en pyjama rayé » (2007) sur les camps de concentration, John Boyne offre un réjouissant « Syndrome du canal carpien ». Une famille entière bien installée – lui, animateur de télévision, elle, romancière et leurs trois grands enfants – est décimée par un simple tweet. (JC Lattès, 477 p., 22,90 €)
* « Les Affinités sélectives », de l’Américaine J. Courtney Sullivan, confronte une auteure à succès, qui s’ennuie dans la petite ville où elle a emménagé quand elle est devenue mère, et l’étudiante qu’elle a engagée pour garder son bébé, préoccupée, elle, par son avenir amoureux et financier. Chacune voyant en l’autre, peut-être à tort, la possibilité d’une vie différente. (Les Escales, 550 p., 23 €)
* Dix ans après le succès international de « l’Espionne de Tanger », Maria Duenas poursuit, dans « Sira, le retour à Tanger », les tribulations de son héroïne, couturière espagnole née au Maroc, devenue espionne au service des Anglais. On est en 1945 et, de Jérusalem à Londres et de Madrid à Tanger, l’auteur nous emporte dans une succession d’aventures, d’amitiés et d’amours. (Robert Laffont, 596 p., 22,90 €)
* À partir d’un fait-divers réel, la réapparition, en 1853, d’une femme abandonnée 18 ans plus tôt sur une île au large de Los Angeles, Irène Frain (prix Interallié 2020 pour « Un crime sans importance ») ressuscite, dans « L’Allégresse de la Femme Solitaire », le mythe du bon sauvage… au féminin. Alors que cette ultime survivante d’un peuple autochtone exterminé lors de la colonisation espagnole suscite peur et rejet, un médecin tente de comprendre ses danses qui irradient d’une joie extraordinaire. (Seuil, 374 p., 21 €)
* Racontée par l’Américaine Bonnie Garmus, « la Brillante Destinée d’Elizabeth Zoot » est l’histoire d’une éminente chercheuse en chimie confrontée, au début des années 1960, à un aréopage machiste et patriarcal et qui va devenir, avec des méthodes révolutionnaires, la plus grande star des émissions télé de cuisine. Au risque de se faire beaucoup d’ennemis, car plus qu’à cuisiner, elle apprend aux femmes à s’imposer. (Robert Laffont, 563p., 22,50 €)
* Best-seller en Allemagne, « 42 degrés » est un thriller climatique et catastrophe qui a pour thème la pénurie d’eau et pour cadre l’Europe. Wolf Harlander n’aborde pas seulement les conséquences humaines et les enjeux écologiques, il crée un vrai suspense autour d’activistes et d’écoterroristes en tout genre, jusqu’au bouleversement géopolitique total. (Hervé Chopin, 547 p., 22 €)
* « L’Antre des louves » est le nom donné par Elodie Harper à un sordide bordel célèbre à Pompéi peu avant que la ville soit détruite. Avec l’aide des autres prostituées, une jeune femme grecque, instruite mais réduite en esclavage, use de tous ses talents pour gravir les échelons d’une société où les hommes détiennent le pouvoir, afin de recouvrer sa liberté. (Calmann-Levy, 494 p., 21,90 €)
* Publié en 1950 et à nouveau réédité, « le Festin » de Margaret Kennedy (« la Nymphe au cœur fidèle ») allie, suite à la mort accidentelle de sept pensionnaires d’un manoir-hôtel en Cornouailles, le suspense à une savoureuse photographie de l’Angleterre d'après-guerre et des rapports de classe : qu’ont à voir les sept victimes du drame avec les sept péchés capitaux ? (La Table Ronde, 467 p., 24 €)
* Emily Neuberger nous éblouit avec « les Lumières de Broadway ». Une jeune fille quitte la ferme de ses parents dans le Wisconsin pour le New York bohème des années 1950 et la chanson. Son rôle de femme blanche amoureuse d’un homme noir est perçu comme une provocation. L’art peut-il dominer la violence des hommes ? (Belfond, 347 p., 21 €)
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