À Paris, à l’Orangerie

Émile Bernard, le cloisonnisme et après

Publié le 20/10/2014
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Art

Dans les années 1880, Émile Bernard invente le cloisonnisme, fait d’aplats de couleurs aux contours cernés, dont l’inspiration vient des estampes japonaises et qui est à l’origine du symbolisme pictural. S’opposant au pointillisme, ce choix de la forme et de la couleur inspire ses amis Van Gogh et Gauguin mais provoque la rupture avec ce dernier, qui lui conteste la paternité du style.

Après des paysages en Bretagne, à Pont-Aven et Saint Briac, des portraits et des natures mortes, Bernard voyage en Méditerranée, s’installe au Caire, où il découvre « un art à la fois près des beautés plastiques de la nature et des fastes de l’imagination ». Commence alors pour lui un nouveau parcours artistique, qui le ramènera en France en 1904. Le ramène aussi à Cézanne, dont il publie des témoignages fondamentaux, aux maîtres anciens, au classique, qui « ne peint que les grands sentiments qu’il traite par la généralité avec le nu et le draperie ». Critique d’art, il remet en cause les avant-gardes au nom de la tradition picturale et participe ainsi au « retour à l’ordre ».

Musée de l’Orangerie, tous les jours, sauf mardi, de 9 à 18 heures. Jusqu’au 5 janvier. Tél. 01.44.50.43.00, www.musee-orangerie.fr.

Caroline Chaine

Source : Le Quotidien du Médecin: 9358