* Surnommée First Lady of Song par son producteur/imprésario fétiche Norman Granz, Ella Fitzgerald (1917-1996) brille pour l'éternité au firmament des chanteuses de jazz, aux côtés d'autres icônes comme Billie Holiday et Sarah Vaughan. Impossible à copier et jamais égalée, elle fut aussi la reine incontestée du scat, ces onomatopées improvisées pleines de swing qui lui ont permis souvent de rivaliser et de faire des duels/duos avec certains des plus grands solistes de l'histoire du jazz. Interprète, Madame Ella avait une prédilection pour le fameux « American Songbook », ces compositions de la musique populaire américaine devenues pour certaines des standards du jazz. Dont l'une des grandes figures fut Irving Berlin.
La première rencontre entre la chanteuse et les titres du compositeur eut lieu en studio en 1958. Puis sur scène, au Hollywood Bowl de Los Angeles en août 1958. Enregistrée par son producteur, cette performance était restée inédite jusqu'à ce jour et vient d'être publiée dans « Ella At The Hollywood Bowl - The Irving Berlin Songbook » (Verve/Universal). Formidablement accompagnée par un grand orchestre dirigé par Paul Weston, l'inimitable vocaliste donne en direct une extraordinaire leçon de swing et de chant syncopé sur des standards, dont « Puttin' On The Ritz » ou « Cheek To Cheek ». Un concert unique pour une diva unique, récompensée par 13 Grammy Awards en plus de cinquante ans de carrière. Un must absolu !
* À l'instar des très grands crus, les très grands jazzmen se bonifient avec le temps. Charles LLoyd, 84 ans, à qui l'on doit d'avoir découvert Keith Jarrett au milieu des années 1960 au sein de son Classic Quartet, a tenu à mettre les trios au cœur de trois nouveaux projets attendus pour cette année. Esprit libre, visionnaire parfois mystique, voire devenu un sage parmi les sages, le saxophoniste-ténor/flûtiste et compositeur, après avoir été un musicien extraverti et jouissif, rejoint désormais le clan des créateurs intimistes. Un trait de caractère que l'on retrouve dans « Trios Charles Lloyd-Chapel » (Blue Note), premier volet d'une trilogie enregistrée avec des accompagnateurs différents à chaque fois.
« Chapel » porte bien son nom, puisqu'il a été gravé dans une église texane avant la pandémie, aux côtés de Bill Frisell (guitare) et Thomas Morgan (contrebasse). Cinq compositions, dont un standard de Billy Strayhorn et trois du leader, autant de mélodies colorées invitant, à travers des rythmes lents et langoureux, à la réflexion, à la contemplation voire à l'introversion – mention particulière pour « Dorotea's Studio ». Du jazz à l'âme ! (Charles LLoyd sera en France cet été pour un unique concert, le 12 juillet à Jazz à Juan)
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