VALERY GERGIEV a été très présent sur la scène parisienne en ce début de saison, un front qu’il semble affectionner particulièrement. En novembre, il a donné deux œuvres de Rodion Chédrine (né en 1932) au théâtre du Châtelet (dont il dirigera la production du musical « My Fair Lady » par Robert Carsen au théâtre Mariinsky l’an prochain). Comme à chaque visite à Paris du Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg, ce fut un événement. Le ballet « le Petit Cheval bossu » (1955, dont c’était la création en France), d’une esthétique très soviétique, a été accueilli avec enthousiasme par le public parisien.
À Pleyel, en décembre, on a pu entendre 5 symphonies de Mahler en trois jours. Boulimie, certes, partagée par un public enthousiaste et disposé à écouter jusqu’à deux symphonies au cours du même concert. On connaissait l’intégrale de ce monument symphonique par le chef ossète au travers d’enregistrements publics à la tête du London Symphony Orchestra, publiés par la propre firme de l’orchestre, LSO (voir encadré).
Cette série de trois concerts avait une constante indéniable, la qualité de l’orchestre, dominé par la suprématie de ses instruments à vent. De plus, cette phalange à dominante masculine joue sur de très bons instruments, ce qui est plutôt rare dans la Russie d’aujourd’hui. Autre constante, la prudence avec laquelle Gergiev choisit ses tempi. Sa réputation étant de ne pas s’attarder aux répétitions, le chef, qui jongle avec les concerts et les avions, adopte-t-il ainsi une attitude sans prise de risque ? Le résultat est que certaines parties des œuvres semblent peu habitées, d’autres plus.
Il n’en reste pas moins que le résultat est toujours passionnant et qu’il faut se précipiter pour acheter les dernières places de la troisième partie de l’intégrale, du 26 au 28 mars, cette fois avec le London Symphony Orchestra, dont Gergiev est depuis 2007 le chef principal.
Salle Pleyel (tél. 01.42.56.13.13 et www.sallepleyel.fr), les 26 mars à 20 heures (7e Symphonie), 27 mars à 16 heures (3e Symphonie) et 28 mars à 20 heures (Symphonie n° 9 et Adagio de la 10e).
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série