Le chef ossète Valery Gergiev, aujourd’hui gloire mondiale du bâton, sautant en jet privé d’un théâtre lyrique à l’autre, invité par tous les orchestres du monde, a établi sa réputation en faisant du Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg (ex-Kirov de Leningrad) une des scènes les plus passionnantes d’Europe. Rétablissant le système de troupe et s’entourant des meilleurs conseillers et collaborateurs, il a métamorphosé ce théâtre, devenu un simple passage obligé pour touristes en voyages organisés.
Parmi les opéras russes du répertoire de ce théâtre, qui s’est considérablement élargi, trois ont été enregistrés et magnifiquement filmés dans les années 1990 sous la direction de Gergiev, avec des distributions exemplaires (1coffret de 4 DVD EuroArts). Une troïka gagnante, avec deux raretés de Prokofiev et Tchaïkovski et un grand classique de Borodine, « le Prince Igor ». Cette grande fresque historique, archétype de l’opéra russe, est restituée dans une nouvelle édition du Mariinsky complétée par Rimski-Korsakov et Glazounov, avec les danses polovtsiennes chorégraphiées par Mikhail Fokhine. Dans l’excellente distribution, on distingue deux stars du chant russe : Olga Borodina et Nikolaï Putilin.
« Mazeppa », d’après Pouchkine, est atypique dans la production de Tchaïkovski. Basée sur un poème épique, l'œuvre se situe dans la grande tradition de l’opéra russe, avec scènes de chœur, tableau de bataille (la Poltava) et histoire d’amours impossibles. Le rôle du chef cosaque gouverneur de l’Ukraine, Mazzepa, est magnifiquement tenu par la basse Nikolaï Putilin.
« Les Fiançailles au couvent », opéra-comique de Prokofiev d’après Sheridan, a largement contribué à lancer sur les scènes internationales le jeune soprano Anna Netrebko, qu’aujourd’hui tout le monde s’arrache. Elle est exquise dans le rôle de la jeune première promise par son père à un vieux barbon.
Valery Gergiev dirige à merveille, avec une souplesse confondante, ces trois œuvres de styles si différents. Les mises en scène très traditionnelles, héritées du vieux Kirov, offrent ces œuvres au public dans leur absolu premier degré.
Signalons aussi, bien que ce ne soit pas une nouveauté (le DVD original a été publié il y a dix ans, Bel Air propose cette fois un Blu-ray Disc), la très culte mise en scène de Dmitri Tcherniakov d’« Eugène Onéguine », de Tchaïkovski, pour le Bolchoï, filmée lors de sa présentation au Palais Garnier en septembre 2008. Elle lança la réputation du metteur en scène du théâtre moscovite dans l’Europe entière. La superbe distribution réunit Mariusz Kwiecien, Tatiana Monogarova et Anatoli Kotscherga.
Dans un tout autre genre, Bel Air Classiques publie le Concert du Tricentenaire de la Galerie Dorée de la Banque de France, donné en 2018, sur une idée de Julien Chauvin, dans la sublime salle construite au XVIIe siècle par François Mansart. Le programme, principalement baroque et classique, joué par Le Concert de la Loge et le Quatuor Combini-Paris, réserve quelques bonnes surprises, avec de merveilleux solistes, le claveciniste Justin Taylor, le luthiste Thomas Dunford et le violoncelliste Atsushi Sakaï (1 DVD Digibook Collector et 1 BRD BelAir Classiques).
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