* Originaire de Santiago du Chili et installée à Brooklyn depuis plusieurs années, Melissa Aldana est déjà, à 33 ans, une jazzwoman réputée, et vient de faire la couverture de la revue américaine « Down Beat », le plus ancien magazine de jazz au monde. Élève de Joe Lovano et George Coleman, entendue aux côtés de Danilo Perez, Peter Bernstein, Jimmy Heath et Christian McBride, victorieuse de la Thelonious Monk International Jazz Saxophone Competition en 2013, la jeune femme, héritière d'une famille de saxophonistes, travaille à plusieurs projets. Avec Artemis, un collectif 100 % féminin dont elle est une des fondatrices, et avec son propre groupe.
Dernier en date, « 12 Stars », avec pour la première fois le légendaire label américain Blue Note. Pour cet enregistrement comprenant huit compositions originales, la saxophoniste-ténor/compositrice s'est entourée de membres de sa formation, Lage Lung (guitare), Pablo Menares (contrebasse) et Kush Abadey (batterie), et d'une étoile montante du piano, Sullivan Fortner, habituel accompagnateur de Cécile McLorin Salvant. Un disque plein de sensibilité reflétant la situation très personnelle de la leader, une odyssée méditative, voire spirituelle. (Melissa Aldana sera en concert le 19 avril à Paris, Théâtre de l'Athénée Louis-Jouvet)
* Respectueuse de la tradition et des codes du jazz, la jeune génération adore cependant brouiller les pistes et briser les lignes. Ainsi Robinson Khoury. Le jeune tromboniste (27 ans) a fait une entrée très remarquée dans la sphère du jazz français voici près de trois ans avec « Frame of Mind » et collectionne les récompenses (dont meilleur soliste à La Défense Jazz Festival en 2014). En plus de son travail avec Ibrahim Maalouf, entre autres, ou au sein de grands orchestres français et internationaux, comme celui de Quincy Jones, il récidive avec un nouvel album, « Broken Lines » (Gaya Music/L'Autre Distribution). Un titre approprié pour un instrumentiste, compositeur et accessoirement vocaliste, et son quintet, qui, loin du formatage et des clones actuels, cherchent à imposer un langage résolument inventif et créatif. Un langage musical riche et puissant, qui puise, outre dans un jazz très expressif, dans l'idée de (re)créer une nouvelle trajectoire en symbiose avec la mélodie, l'harmonie et le rythme. Un pari réussi à découvrir le 2 mai au Nevers D'Jazz Festival à Cosne-sur-Loire, le 10 au Studio de l'Ermitage à Paris ou le 28 à Jazz sous les Pommiers à Coutances.
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