Cela fait plusieurs mois maintenant que Marseille comme toutes les villes hôte de l’Euro 2016 se prépare à l’événement tant sur le plan touristique que sécuritaire.
Et le volet santé fait partie intégrante de cet accueil dédié aux milliers de personnes fans de foot et des mesures nécessaires pour pallier tout problème, grand et petit. Pendant toute la période de l’Euro 2016, avec 10 matches sur son territoire (6 à Marseille, 4 à Nice), l’ARS doit assurer une présence en centre opérationnel départemental si celui-ci est activé par le préfet et, en cas d’événement majeur, savoir rapidement identifier les renforts opérationnels et décisionnels sur cette cellule de crise. L’ARS PACA a réuni à plusieurs reprises, ces derniers mois, tous les acteurs de santé de la région, pour coordonner ce dispositif de sécurité sanitaire et organiser l’offre de soins notamment en cas d’événement inattendu, dans le cadre de sa mission « défense et sécurité ». « Il s’agit d’un travail d’accompagnement au quotidien pour appliquer les procédures en vigueur », dit-on dans l’institution. Celle-ci a piloté un grand nombre de visites et d’exercices sur site, en lien notamment avec les services de l’APHM. « En fait, ce travail de préparation correspond à une phase de révision globale de l’organisation des secours qui est intervenue après les attentats du 13 novembre, explique Jean-Michel Budet, directeur général adjoint de l’APHM, avec le plan Orsan NRC pour gérer l’afflux des blessés. Nous avons bénéficié de l’aide de médecins militaires pour réviser nos modes de prises en charge et actualiser tout le parcours en cas d’événement grave. »
Un renfort de personnels surtout !
Les trois hôpitaux d’urgence seront mobilisés, la Timone, l'hôpital Nord et l'hôpital militaire Laveran, mais « en cas de saturation d’un site de cas de saturation d'un site, nous évacuerons les blessés sur un autre hôpital, assure le Pr Laurent Papazian, chef de service « réanimation détresses respiratoires-infections sévères » de l’Hôpital Nord et secrétaire général de la commission médicale. Et si la situation devient trop tendue, nous déclencherons le Plan Blanc. » La direction de l’APHM affirme pouvoir prendre en charge « entre 100 et 150 personnes en urgence vitale, mais au-delà, il faudra évacuer dans la zone de défense sud, vers les CHU de Nice, Montpellier, Nîmes ou Lyon comme il est prévu. » Jean-Michel Budet ajoute : « Des coopérations ont été lancées avec par exemple l’IPC (Institut Paoli Calmettes) qui accueille l’établissement du sang dans ses murs et un gros service d’hématologie pour des prises en charge graves. » Les principales réorganisations ont été réalisées autour de la coordination entre les équipes opérationnelles, l’attribution de rôles précis au sein de l’APHM et le renfort d’effectifs à des moments clés de l’événement sur les matches à Marseille mais aussi sur des retransmissions de rencontres sur les fan zones. Tous les personnels peuvent être rappelés en cas d’urgence. « Nous ne doutons pas de la mobilité du personnel mais il sera peut-être difficile de les acheminer, poursuit le directeur général adjoint de l’APHM. Nous avons travaillé sur ces points de ramassage pour être efficace dans cette période. » Ce dont doutent les principaux syndicats qui estiment globalement le dispositif de renforts « trop léger ». Enfin, au-delà de l’accueil des blessés, l’APHM et la mairie de Marseille ont choisi de se préoccuper les familles de victimes en cas d’événements graves, avec un espace dédié à la Timone et un autre sur le site de Vallier, organisé par la mairie.
Une liste de médecins libéraux volontaires
L’ARS a également sensibilisé les médecins libéraux à cet événement, au travers de l’URPS PACA conviée à ces réunions préparatoires. Pour répondre aux besoins des touristes surtout, « nous avons donc proposé de réaliser une liste de médecins généralistes volontaires, explique le Dr Soraya Tortorelli, généraliste dans le 3e arrondissement de Marseille et membre de l’URPS PACA, pour ouvrir leurs consultations à des personnes qui ne pourront pas aller chez leur médecin traitant et répondre à des demandes sans gravité qui sinon, finiraient par encombrer les urgences. » Cette demande ciblée sur le centre-ville de Marseille et les quartiers sud, près du stade et des hôtels a été accueillie avec enthousiasme, puisqu’à la suite d’un courrier et une relance téléphonique toujours en cours, près de 60 médecins ont accepté de figurer sur cette liste. « Elle sera centralisée au centre 15, un régulateur par définition, et réactualisée tous les jours en fonction des disponibilités annoncées. Nous sommes très heureux de pouvoir proposer cela sans bien sûr exclure les autres solutions », se réjouit le Dr Tortorelli. L’URPS a déjà prévu de faire un bilan à l’issue de la manifestation sur ce dispositif.
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