Après sa culte « Alcina » de 1999, on attendait avec impatience le retour de Robert Carsen à Haendel, avec « Ariodante », autre opéra inspiré de l’Arioste, au Palais Garnier (jusqu'au 20 mai). Las ! Les grévistes ont eu raison de sa mise en scène et la première a été donnée en version de concert pour des spectateurs prévenus au dernier moment. Beau concert, certes ! Mais un peu triste pour l’équipe réunie, l’excellent ensemble baroque The English Concert et son étonnant continuo dirigé par Harry Bicket et la distribution dominée par Emily D’Angelo, Eric Ferring et Christophe Dumaux. La production, si elle peut être représentée scéniquement, sera retransmise en direct le 11 mai sur la plateforme de l'Opéra de Paris et radiodiffusée ultérieurement sur France Musique.
Sur la scène bastillane a eu lieu le lendemain sans encombre la première d’une série de représentations d’une rétrospective d’œuvres fondamentales de Maurice Béjart (jusqu’au 28 mai, en direct le jeudi 25 mai sur france.tv/Culturebox, dans les cinémas UGC, CGR et indépendants). Superbe triplé, avec des œuvres increvables pour lesquelles le BOP a réuni ses meilleurs solistes. Dans le mythique « Oiseau de feu » créé en 1970, le danseur étoile Mathieu Ganio, star de la maison, est un puissant Oiseau et le digne successeur du créateur Michaël Denard, disparu en février dernier. Dans « le Chant du Compagnon errant » (1971), les deux Étoiles Germain Louvet et Hugo Marchand dansent sur le bouleversant cycle de Lieder de Mahler chantés par le baryton Sean Michael Plumb. Troisième ballet, la chorégraphie la plus emblématique et la plus populaire de Béjart, le « Boléro », à l’envoûtante partition de Ravel, créé en 1961 à Bruxelles et entré en 1970 au répertoire de l’Opéra de Paris dans d’inoubliables représentations au Palais des Sports, donné ici dans sa version originale : la danseuse (Mélodie) sur la table rouge et des hommes (Rythme) autour. La danseuse étoile Amandine Albisson s’empare de ce rôle inhumain (16 minutes de transe) avec une belle énergie, s’appropriant idéalement le vocabulaire béjartien. Dirigé par Patrice Lange, l’Orchestre de l’Opéra de Paris s’est montré un partenaire idéal.
L’Opéra-Comique affiche quant à lui jusqu’au 4 mai « Carmen » de Bizet dans une mise en scène zurichoise de Andreas Homoki plutôt minimaliste, dirigée énergiquement par le directeur de la maison Louis Langrée. Avec Gaëlle Arquez, très convaincante dans le rôle de la cigarière.
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