* Après plusieurs intégrales magistrales consacrées à Louis Armstrong, Charles Trénet, Henri Salvador, Django Reinhardt (vingt volumes) et à l’accordéon notamment, le label français Frémeaux & Associé, qui produit aussi ses propres disques et a obtenu des centaines de distinctions pour son travail muséographique de sauvegarde et de diffusion du patrimoine sonore mondial, se lance dans la publication des œuvres complètes de Charlie Parker (1920-1955). Le premier volume (2 CDs - direction Alain Tercinet), intitulé « Groovin’ High - 1940-1945 » vient de paraître. Si le double-album commence par un étonnant enregistrement privé du « Bird » au saxe-alto en solo à Kansas City, sa ville natale, au milieu des années 1940, on le retrouve par la suite au sein de la formation du pianiste Jay McShann, qui fut à l’origine de sa brillante mais courte carrière. Viennent ensuite des sessions en trio (1942), et surtout les premières rencontres avec Dizzy Gillespie, avant une collaboration plus poussée et fructueuse avec le trompettiste à partir de 1945, qui contribua à créer la légende avec l’avènement du be-bop. Pour l’histoire...
* Dans la collection « Quintessence » (dirigée par le critique/écrivain Alain Gerber ), le label propose (sous la houlette de l’historien Daniel Nevers), un double CD consacré au violoniste Stéphane Grappelli. « Paris - London - 1933-1958 » comprend immanquablement des titres enregistrés avec son associé historique au sein du Quintette du Hot Club de France, Django Reinhardt (déjà répertoriés dans l’intégrale consacrée au guitariste manouche), mais aussi des morceaux de « Grappelly » (avec un Y pour faire plus anglo-saxon) à la tête de ses Quintet lors de son exil à Londres pendant la guerre, le même avec Jack Diéval (piano) à Paris (1954), en grand orchestre à cordes, et avec celui d’Eddie Barclay (1957), comprenant notamment Lucky Thomson (ténor-saxe) et Kenny Clarke (batterie), sur un arrangement de Quincy Jones.
* L’ère des grands orchestres – les fameux big bands – correspond à une grande période du jazz classique, même si, pour l’histoire du monde, elle colle aussi, pour partie, aux terribles années de la Deuxième Guerre mondiale. Les orchestres, essentiellement swing et de danse, les plus populaires de ces décennies étaient principalement blancs, à l’image de Benny Goodman, surnommé le « King of Swing » – qui avait cependant des musiciens noirs dans ses rangs, parmi lesquels Lionel Hampton –, Artie Shaw ou Glenn Miller, même si Duke Ellington, Count Basie, Cab Calloway et autres avaient une excellente réputation et des solistes de tout premier plan, qui ont inscrit de belles pages du jazz instrumental. « The Greatest Black Big Bands - 1930-1956 » réhabilite ces machines à swing afro-américaines. Si Count Basie, avec notamment Lester Young (ts), Duke Ellington, avec les fidèles Cootie Williams (tp), Johnny Hodges, Harry Carney (saxes), et Cab Calloway, aux côtés duquel on note la présence de Dizzy Gillespie, figurent en bonne place dans cette compilation, on y redécouvre aussi les grandes formations de Benny Carter, Fletcher Henderson, Lionel Hampton, Erskine Hawkins, Jimmie Lunceford ou Chick Webb (avec Ella Fitzgerald en 1939) et Earl Hines. Le bon temps du swing !
* « Jazz West Coast - From Hollywood To Los Angeles - 1950-1958 » procède à une autre réhabilitation, surtout en France : celle du style West Coast. Née en Californie à l’aube des années 1950, cette musique, dont les principaux protagonistes furent blancs (Shorty Rogers, Art Pepper, Stan Getz, Chet Baker, Gerry Mulligan, Jimmy Giuffre, Shelly Manne, Zoot Sims, Lennie Niehaus, l’actuel directeur musical des films de Clint Eatswood, Bud Shank, Barney Kessel ), à l’exception notoire de Chico Hamilton ou Buddy Collette, est restée dans les esprits comme l’expression d’un jazz « cool », désinvolte mais rigoriste dans son écriture, créé par des supertechniciens. Une histoire dans l’histoire du jazz moderne.
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