Au temps de Périclès

Une femme libre

Publié le 16/02/2015
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Écrivains-médecins

450 av. J.-C., une jeune fille quitte la maison paternelle de Milet, l’une des principales capitales helléniques. Elle s’appelle Aspasie et c’est elle qui raconte. Pour son nouveau roman, Franck Senninger n’a pas hésité à plonger dans un passé lointain, ni, surtout à faire parler à la première personne cette jeune femme qui fut la compagne de Périclès et qui rencontra quelques-unes des plus grandes figures de la Grèce antique, comme le sculpteur Phidias et les philosophes Protagoras, Socrate ou Zénon d’Élée. Et quand on écrit « parler », ce n’est pas une figure de style, car ce gros livre est fait essentiellement de dialogues.

En ce siècle qui sera appelé de Périclès, qui voit naître la démocratie mais où s’affrontent les factions jusqu’à la mort, il n’est pas bon être une femme, encore moins une étrangère, une « métèque ». Aspasie, telle que l’imagine l’auteur – à partir de sources nombreuses, dont certaines en font une hétaïre – se veut libre, de corps comme d’esprit, et fait face avec courage à toutes les accusations et toutes les intrigues. D’où un récit plein de rebondissements, en 70 courts chapitres, mêlant habilement héros historiques et personnages fictifs.

Le Dr Franck Senninger est l’auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation médicale et de plusieurs romans, dont « le Secret de Brocéliande », lauréat du prix Littré.

« Je m’appelle Aspasie », Anfortas, 706 p., 25 euros.

R. C.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9387