ÉVOQUER Dave Brubeck, qui a fêté ses 90 ans le 6 décembre, c’est effectuer un voyage dans le temps et aborder certains des aspects populaires – voire commerciaux – du jazz du siècle passé, grâce à des succès planétaires devenus des standards. Comme le célébrissime « Take Five » (une composition rythmiquement inhabituelle du fidèle Paul Desmond, écrite en 1959), « Blue Rondo a La Turk » (1959), tous deux tirés de l’album « Time Out », « Three To Get Ready » (devenu « le Jazz et la Java » par Claude Nougaro en 1962) ou encore « Unsquare Dance ». Des titres qui font partie du jazz et de la légende du pianiste et de son quartet le plus connu et le plus « classique », constitué par Paul Desmond (1924-1977), son saxophoniste-alto vedette, Eugene Wright, contrebasse, surnommé « The Senator » (né en 1923) et Joe Morello, batterie (néen1928).
Le double CD « Legacy Of A Legend » (Legacy/Sony Music) est un florilège qui rassemble 21 titres parmi les plus connus du répertoire du pianiste/compositeur et un morceau jusqu’ici inédit, enregistré lors d’un concert à Pittsburg en Pennsylvanie en 1967. On y retrouve aussi des rencontres avec Louis Armstrong, Gerry Mulligan, Jimmy Rushing et Carmen McRae. Le choix des thèmes a été laissé à Dave Brubeck lui-même, qui s’est plongé dans les archives du label Columbia, pour lequel il avait enregistré, entre 1954 et 1970, plus d’une cinquantaine de disques sous son nom. Le tout est accompagné d’un livret de 24 pages signé de Darius Brubeck, l’un des fils du maître, et de nombreuses et rares photos.
Dans un jazz où les légendes disparaissent, victimes du temps qui passe, redonner à Dave Brubeck et à ses acolytes la place qu’ils méritent est un devoir de mémoire.
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