La réintégration des personnes non vaccinées semble créer des turbulences dans notre milieu médical. Pourquoi ?
Etaient-ils obligés de se faire vacciner ? Non
Avaient-ils le droit de refuser le vaccin ? Oui
Ont-il contaminé d’autres personnes ? Non
Ont-ils profité de l’argent public ? Non
Ont-ils été maléfiques pour les autres ? Non
Alors, que leur reproche-t-on ?
D’avoir pensé différemment ?
D’avoir refusé un vaccin dont on ne connaissait pas grand-chose ?
À lire les réactions de certains confrères, on ne peut être que perplexe. Sur ce sujet, la passion efface la raison ; la rancœur étouffe la confraternité.
Oui, les sectes existent aussi en médecine. Pour s’en convaincre, il suffit de lire les propos de Jérôme Marty qui, tel un ayatollah lance une fatwa contre les antivax et s’insurge contre la réintégration des soignants non vaccinés.
La réalité est simple. Nous avons besoin de soignants à l’hôpital, dans les cliniques, en ville et à la campagne. Ceux qui ont refusé le vaccin avaient leurs raisons et nous n’avons pas à les juger. Ils seront utiles à leur poste.
Le président de la République, comme dans bien des domaines, a monté les uns contre les autres. Les vaccinés contre les non-vaccinés. Ce n’est pas une bonne méthode de dire « j’emmerde les non vaccinés ».
Réveillons-nous ! Vacciné ou non vacciné, l’important est de bien soigner les malades.
Le reste est secondaire.
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