Comment Ajain, commune de la Creuse d’environ 1 000 habitants, estampillée désert médical, est-elle parvenue à attirer des dizaines de médecins venus de tout l’Hexagone pour soigner ses habitants ? En faisant appel à la solidarité de la profession.
L’idée émane du Dr Martial Jardel et est le fruit d’un travail d’équipe. Ce généraliste trentenaire, originaire du département voisin de la Haute-Vienne, a ainsi mis sur pied, avec l’association Bouge ton coq, qui soutient des projets destinés à redonner vie aux zones rurales, un projet inédit : faire appel à des confrères qui acceptent de se relayer, une semaine par an, pour exercer dans un cabinet modulaire à Ajain.
Le système fonctionne depuis octobre dernier. « Les frais de transport et l’hébergement des médecins volontaires sont pris en charge par notre association Médecins solidaires dans le cadre d’un contrat court. Cette initiative a suscité un véritable engouement chez nos confrères », relate, enthousiaste, le Dr Jardel. Qui envisage déjà de développer le principe sur d’autres zones du territoire fortement touchées par l’absence de médecins.
À Gaza, le chaos laisse peu de place aux soins psychiques
Enfants de la guerre et psychotrauma : carnets de bord de spécialistes français
Fin de vie : l’Académie de médecine réitère son opposition à l’euthanasie
Un médecin sur trois déclare avoir été sujet à l’épuisement professionnel, selon une étude Odoxa-MNH