Marisol Touraine avait rajouté cet amendement au dernier moment dans le PLFSS 2017 pour la plus grande joie des remplaçants et de leur syndicat Reagjir. Adoptée en octobre dernier, la création du statut de praticien territorial médical de remplacement (PTMR) permet aux remplaçants en médecine générale thésés depuis moins de trois ans et à certains étudiants autorisés par l’Ordre, de passer des contrats avec l’ARS pour effectuer des remplacements en zones sous-dotées et venir en renfort aux praticiens qui y exercent en échange d'avantages sociaux et de garanties de rémunération inspirés du statut de PTMG. « Une des bonnes nouvelles dans ce PTMR est la protection prévoyance, maternité et paternité, comme celle du contrat PTMG. Très chère aux remplaçants, généralement mal couverts, cette protection est rassurante pour la stabilité de leur exercice », se réjouit le Dr Sophie Augros, chef de fille des jeunes généralistes de ReAGJIR.
La disposition vient d’être publiée au JO et est donc effective. Elle précise que la durée du contrat est d’un an renouvelable mais « ne pouvant excéder soixante-douze mois maximum » pour les étudiants, 36 mois pour les remplaçants. Ce type de contrat ne peut pas être cumulé avec un contrat d’engagement de service public (CESP) que signent certains étudiants ou un contrat de praticien territorial de médecine générale (PTMG) réservé aux nouveaux installés dans les zones déficitaires.
Les PTMR s’engagent à exercer un minimum de consultations (5 000 par an pour une activité à temps plein, 2 500 pour un temps partiel, PDS comprise) en échange de quoi une rémunération complémentaire est versée : 4 600 euros bruts pour un temps plein, 2 300 euros bruts pour un temps partiel. Un avantage comparable aux congés payés des salariés mais « soumis à des conditions inatteignables », regrette le syndicat ReAGJIR. « 5 000 consultations réalisées pendant l’année correspondent à 25 consultations par jour, en travaillant 5 jours par semaine pendant 40 semaines, un objectif difficilement réalisable et qui risque de pousser à de la médecine d’abattage que nous refusons, » déplore Sophie Augros.
Le journal officiel fixe à 200 le nombre de PTMR pour l’année 2017. La région Auvergne Rhône-Alpes est la plus pourvue avec 40 postes, suivi de la Bourgogne Franche-Comté (23) et du Grand Est (19).
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