87,5 % des Français s’estiment peu ou pas informés du tout sur l’intelligence artificielle (IA) et craignent l'impact des algorithmes dans le domaine de la santé. C'est ce que révèle une étude* de Nuance communications, multinationale américaine spécialisée dans les technologies d'imagerie et de reconnaissance vocale.
Seuls 6,3 % des Français jugent l’IA « très fiable » et 13 % lui feraient confiance s’ils avaient la certitude que leurs données personnelles étaient en sécurité. Un quart des personnes interrogées sont prêtes à faire confiance à l’IA en santé si elle est utilisée pour aider les médecins.
Seulement 13 % des personnes interrogées indiquent avoir vu chez leurs médecins ou à l’hôpital des technologies d’intelligence artificielle ou des applications sur smartphones et tablettes. « La réforme des études de médecine sur les deux premiers cycles, qui vise à enseigner le numérique aux médecins en formation, devrait favoriser le développement des usages des nouvelles technologies dans les pratiques », analyse l'étude de Nuance communications.
De même, la reconnaissance vocale basée sur l’IA n'est pas encore plébiscitée. Les Français ne sont que 5 % à la citer comme une technologie utilisée par les médecins.
Un algorithme pour mener la consultation ?
Concernant les attentes des répondants face à l'IA et les nouvelles technologies, elles sont disparates. 31 % pensent qu'elles vont améliorer et aider le diagnostic médical, 16 % que la qualité de la prise en charge des patients sera améliorée. Mais pour 18 % d'entre eux, cela risque aussi d'éloigner les médecins des patients. Peu de personnes (3,6 %) pensent que l’IA pourra redonner du pouvoir aux patients et 7 % pensent que cela ne va « rien changer du tout ».
Malgré ces craintes, certains Français – mais toujours pas une majorité – s’accordent à voir quelques bénéfices dans l’IA : prise de rendez-vous en ligne (41 %), accueil des patients et création des dossiers (33 %), prescription de médicaments ou de soins (11 %), etc. 7 % pensent même que l'échange entre le médecin et le patient pendant la consultation sur les symptômes et le contexte pourrait être le fait d'un algorithme.
* Étude Google Survey réalisée sur un échantillon représentatif de 2011 personnes, menée du 27 février au 1er mars 2019
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