« Je suis certaine que Martin Hirsch trouvera le chemin d’un dialogue nécessaire et apaisé », expliquait Marisol Touraine le 30 juin dernier sur France Inter au sujet de la grève des personnels de l’AP-HP sur la réduction des 35 heures à l’AP-HP. Cette position très prudente de la ministre de la Santé illustre l’embarras du Gouvernement au sujet de ce conflit qui s’enlise.
Alors que les négociations entre la direction de l’AP-HP et l’intersyndicale ont commencé en mars dernier, elles devaient être closes le 18 juin dernier, pour une application à partir du 1er janvier 2016.
Cette réforme de l’organisation des hôpitaux parisiens avait été annoncée à deux reprises.
Premier acte fin avril, un plan d’économies de 730 millions d’euros est annoncé pour l’hôpital. Plus précisément concernant la masse salariale, la progression est limitée à 1,5 % pour la période 2015-2017. Deuxième acte lors du Salon de la santé et de l’autonomie le 21 mai 2015. La ministre Marisol Touraine ne souhaite pas « remettre en cause le cadre réglementaire » des 35 heures. Mais légitime l’action de Martin Hirsch, le DG de l’AP-HP. Et elle reste simple observatrice du conflit.
Quel est le contenu des demandes de la direction ? L’objectif serait d’uniformiser les avantages des personnels de l’AP-HP au même niveau que ceux des autres hôpitaux français. Exemple, la demi-heure de repas pour les soignants est intégrée dans les horaires de travail. Autre particularité parisienne, les agents bénéficient de 20 RTT au lieu de 18 dans le reste de la France. Le trou dans la cagnotte des comptes épargne temps avec l’accumulation des repos non pris atteindrait 74,7 millions d’euros. L’objectif de la réforme serait d’économiser 20 millions d’euros. La mesure principale est le raccourcissement des horaires quotidiens. Les agents de l’AP-HP travaillent 7H36 (38 heures par semaine) ou 7H50 (39 heures 10).
Première grande journée de grève le 21 mai. 8 000 personnels manifestent devant le siège de l’AP-HP. Le taux de participation serait proche de 50 % selon les syndicats, et de 34 % selon la direction. Martin Hirsch ne lâche rien aux syndicats. Le conflit se durcit déjà.
Deuxième grande journée de grève le 28 mai. La participation est la même que le 21 mai selon les syndicats. Elle est en baisse selon la direction, passant de 34 à 24,34%. Le dialogue est compliqué entre la direction et les intersyndicales qui souhaitent le retrait pur et simple du projet. La direction a donné des garanties sur le maintien des effectifs soignants, une nouvelle vague de titularisation de CDD et un meilleur accès au logement.
Troisième grande journée de grève le 11 juin. Le mouvement s’essouffle encore un peu plus (21 %) selon la direction. L’ensemble des syndicats se disent toujours mobilisés. La direction de l’AP-HP édite un document « les nouvelles bases du dialogue ». La majorité des personnels devraient travailler 7H30, ce qui donnerait droit à 15 jours de RTT, moins la journée de solidarité. Quelques exceptions demeurent (7H, 8H45, 9H, 10H ou 12H). Le travail en équipe de jour et en équipe de nuit devient le cadre de référence. La demi-heure de repas demeure du travail effectif pour les personnels soignants. Quant à l’intersyndicale, elle en appelle directement au président de la République. Elle demande une inflexion au gouvernement sur les économies demandées à l’hôpital de trois milliards d’ici à 2017.
La nouvelle journée de manifestation du 25 juin laisse les deux camps sur leurs positions. L’observateur croit voir un dialogue de sourds. D’une part, les personnels sont très inquiets et craignent de nouvelles coupes dans la masse salariale en plus de la baisse des RTT. D’autre part, la direction de l’AP-HP maintient le contraire, et tente de les rassurer avec la garantie d’un planning réalisé à l’avance sur douze semaines ou bien en contractualisant un millier d’emplois précaires…
Bref, le statu quo est parti pour se prolonger tout l’été et jusqu’à la rentrée. Les syndicats envisagent déjà de nouvelles actions pour la rentrée. Martin Hirsch dit souhaiter continuer le dialogue, et promet de « ne pas descendre au-dessous de 15 RTT ».
Alors que les négociations entre la direction de l’AP-HP et l’intersyndicale ont commencé en mars dernier, elles devaient être closes le 18 juin dernier, pour une application à partir du 1er janvier 2016.
Cette réforme de l’organisation des hôpitaux parisiens avait été annoncée à deux reprises.
Premier acte fin avril, un plan d’économies de 730 millions d’euros est annoncé pour l’hôpital. Plus précisément concernant la masse salariale, la progression est limitée à 1,5 % pour la période 2015-2017. Deuxième acte lors du Salon de la santé et de l’autonomie le 21 mai 2015. La ministre Marisol Touraine ne souhaite pas « remettre en cause le cadre réglementaire » des 35 heures. Mais légitime l’action de Martin Hirsch, le DG de l’AP-HP. Et elle reste simple observatrice du conflit.
Quel est le contenu des demandes de la direction ? L’objectif serait d’uniformiser les avantages des personnels de l’AP-HP au même niveau que ceux des autres hôpitaux français. Exemple, la demi-heure de repas pour les soignants est intégrée dans les horaires de travail. Autre particularité parisienne, les agents bénéficient de 20 RTT au lieu de 18 dans le reste de la France. Le trou dans la cagnotte des comptes épargne temps avec l’accumulation des repos non pris atteindrait 74,7 millions d’euros. L’objectif de la réforme serait d’économiser 20 millions d’euros. La mesure principale est le raccourcissement des horaires quotidiens. Les agents de l’AP-HP travaillent 7H36 (38 heures par semaine) ou 7H50 (39 heures 10).
Première grande journée de grève le 21 mai. 8 000 personnels manifestent devant le siège de l’AP-HP. Le taux de participation serait proche de 50 % selon les syndicats, et de 34 % selon la direction. Martin Hirsch ne lâche rien aux syndicats. Le conflit se durcit déjà.
Deuxième grande journée de grève le 28 mai. La participation est la même que le 21 mai selon les syndicats. Elle est en baisse selon la direction, passant de 34 à 24,34%. Le dialogue est compliqué entre la direction et les intersyndicales qui souhaitent le retrait pur et simple du projet. La direction a donné des garanties sur le maintien des effectifs soignants, une nouvelle vague de titularisation de CDD et un meilleur accès au logement.
Troisième grande journée de grève le 11 juin. Le mouvement s’essouffle encore un peu plus (21 %) selon la direction. L’ensemble des syndicats se disent toujours mobilisés. La direction de l’AP-HP édite un document « les nouvelles bases du dialogue ». La majorité des personnels devraient travailler 7H30, ce qui donnerait droit à 15 jours de RTT, moins la journée de solidarité. Quelques exceptions demeurent (7H, 8H45, 9H, 10H ou 12H). Le travail en équipe de jour et en équipe de nuit devient le cadre de référence. La demi-heure de repas demeure du travail effectif pour les personnels soignants. Quant à l’intersyndicale, elle en appelle directement au président de la République. Elle demande une inflexion au gouvernement sur les économies demandées à l’hôpital de trois milliards d’ici à 2017.
La nouvelle journée de manifestation du 25 juin laisse les deux camps sur leurs positions. L’observateur croit voir un dialogue de sourds. D’une part, les personnels sont très inquiets et craignent de nouvelles coupes dans la masse salariale en plus de la baisse des RTT. D’autre part, la direction de l’AP-HP maintient le contraire, et tente de les rassurer avec la garantie d’un planning réalisé à l’avance sur douze semaines ou bien en contractualisant un millier d’emplois précaires…
Bref, le statu quo est parti pour se prolonger tout l’été et jusqu’à la rentrée. Les syndicats envisagent déjà de nouvelles actions pour la rentrée. Martin Hirsch dit souhaiter continuer le dialogue, et promet de « ne pas descendre au-dessous de 15 RTT ».
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